3 février 2019

Temps de lecture : 3 min

Des clichés aux albums pour mieux partager

La photographie est un art qui persiste, rassemble et dont les limites sont indicibles. Tandis que la discipline se démocratise avec les nouvelles technologies, certains acteurs alimentent ce goût de leurs publics en leur proposant des projets et des objets dédiés à leurs productions.

La photographie est un art qui persiste, rassemble et dont les limites sont indicibles. Tandis que la discipline se démocratise avec les nouvelles technologies, certains acteurs alimentent ce goût de leurs publics en leur proposant des projets et des objets dédiés à leurs productions.

Dans le monde qui est le nôtre, il semble parfois que les images remplacent les mots. Sur les écrans, les murs, au fil des pages des magazines, et dans les couloirs de métro la photo s’expose et s’impose sous tous formats. L’image règne et le feed Instagram que nos pouces font défiler a remplacé bien des lectures. Bref, amateur ou pro, la photographie est définitivement une discipline en vogue. Et si certains se plaignent de l’extrême porosité de la frontière entre photographe professionnel et amateur armé d’un smartphone, d’autres acteurs savent s’emparer de ce phénomène de société pour rassembler. Deux d’entres eux ont retenu l’attention de la rédaction. Tandis que l’un appelle les groupies des Beatles à rassembler leurs clichés pour rendre hommage à leurs rock stars, l’autre propose un objet de curiosité qui saura s’adapter aux souvenirs de chacun. Deux formats, deux usages, une passion.

Rassembler autour d’une passion et servir une grande cause

Quoi de mieux que les groupies pour parler d’un groupe et l’illustrer en émotions ? Barry Miles, dont la vie fut consacrée à la création et à la chronique de la contre-culture de Londres et qui, de surcroît, est l’auteur de la seule biographie autorisée des Beatles et de Paul McCartney, s’apprête à rendre une fois de plus hommage au groupe. Son idée ? Inviter la foule de fans à fouiller dans leur grenier à la recherche de vieux albums avec des images inédites, perdues ou oubliées des Beatles, afin de célébrer le cinquantenaire de leur dernier concert. « En plus des cris des fans, un autre souvenir marquant du succès du groupe était le nombre impressionnant de photographies que les gens prenaient constamment », confie-t-il . Une invitation à mettre en commun les souvenirs de chacun pour bâtir un nouveau portrait du groupe mythique, car comme disait avec sagesse le philosophe chinois Confucius : « une image vaut mille mots ».

Et pour mettre en forme ces pépites inconnues, les 500 meilleures photographies et anecdotes soumises entre le 30 janvier et le vendredi 15 mars 2019 seront publiées dans un livre-objet collector intitulé The People’s Beatles, exposé pour l’occasion et présenté à Paul McCartney comme un hommage pour marquer cet évènement unique. Un projet produit par Photobox qui compte bien montrer toute la puissance de l’art, qui passionne, anime et rassemble, en musique et en photo. Et puisque qu’il ne s’agit ici que de passion artistique, tous les bénéfices seront reversés à Nordoff Robbins, la plus grande organisation caritative indépendante de musicothérapie au Royaume-Uni. Une jolie initiative participatitve qui s’arme des souvenirs et de la passion de chacun pour un hommage éternel et commun.

Un objet de curiosité, source de créativité

Dans un tout autre registre, un objet conçu et édité par les Cahiers Intempestifs, maison d’édition de Gutenberg Agency nous a charmé : la bOx photo. En vente actuellement dans les musées, en ligne, et sur le point d’être présenté à la Biennale international Design Saint-Étienne du 21 mars au 30 avril 2019, l’objet se configure comme une boîte à outil créative et ludique pour rendre hommage à la photo par l’interpretation et l’usage graphiques que chacun peut en faire. Un kit complet compsé d’un album photos secret pour enfouir ses photographies, comme une capsule temporelle, d’un stylo coupe-papier pour libérer l’album, les images emprisonnées puis les romancer, d’un cadre, d’un carnet pour faire des selfie, d’un bloc-notes et de stickers pour braver les clichés et découvrir les arts numériques et la réalité virtuelle via le jeu iRéal.

La bOx photo vient ainsi compléter la collection des « Box by Gutenberg » qui invitent chacune à leur manière à rejouer une chasse au trésor. Sortes de « boîtes à surprises », elles revisitent, aussi bien les objets anodins du quotidien qu’elles explorent les potentialités ludiques du virtuel. L’exploration des sens, la vie de famille, la nature, la culture, les essentiels : à chaque contenant son univers et ses outils. En permettant à tout un chacun de s’exprimer et d’immortaliser des émotions ou des souvenirs, ces deux initiatives -bOx Photo et The Pepople’s Beattles- participent à l’éveil des sens tout en rassemblant autour d’une même passion qu’on soit débutant ou confimé. Un parcours didactique et valorisant tout comme le salon made in France Fotofever qui, pour la 7ème fois en 2018, a surpris et enthousiasmé ses participants (photographes, galeristes, collectionneurs) par sa capacité à démocratiser, initier, accompagner, valoriser et susciter des vocations… toujours et encore.

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