10 février 2018

Temps de lecture : 3 min

Le deuxième sexe doit s’approprier les métiers de demain

La représentation genrée des métiers empêche les femmes d'envisager certaines carrières numériques. Résultat : seulement 27% d'entre elles évoluent dans le numérique, 6% dans le coding et 10% à la tête de start-up. Un constat inacceptable pour la start-up sociale française, Social Builder, qui se fixe comme objectif de booster ces chiffres.

La représentation genrée des métiers empêche les femmes d’envisager certaines carrières numériques. Résultat : seulement 27% d’entre elles évoluent dans le numérique, 6% dans le coding et 10% à la tête de start-up. Un constat inacceptable pour la start-up sociale française, Social Builder, qui se fixe comme objectif de booster ces chiffres.

Face aux discours infondés qui dénoncent la victimisation des femmes et leurs plaintes sans concrètes actions, l’entreprenariat féminin portant le deuxième sexe en haut de l’échelle bombe le torse et se développe. Parce que tous les secteurs ou presque sont concernés par le découragement des femmes pour atteindre certains postes, par un plafond de verre persistant et par des barrières mentales et physiques massives, des programmes se dessinent pour porter, accompagner, guider et élever la voix de celles dont l’ambition et la volonté sont au rendez-vous.

Social Builder, la start-up sociale qui engage

A l’occasion de l’exposition Connexions organisée par Facebook au sein de l’incubateur de start-up français la Station F, ont été proposées des expériences technologiques, des découvertes et des rencontres avec les jeunes pousses qui tendent à faire bouger les codes d’une société encore archaïque sur certains points notamment sur l’insertion des femmes dans les professions du numérique. Une des conférences proposées, « Encourager et former les talents féminins aux compétences digitales et entrepreneuriales », n’est pas passée par quatre chemins pour faire prendre conscience de ces disparités et exposer ses projets.

Le projet d’Emmanuelle Laroque, directrice et fondatrice de Social Builder : d’une part, déconstruire des barrières mentales et porter les femmes vers les métiers de demain en leur donnant envie de rejoindre ce marché, et d’autre part, travailler avec les écosystèmes pour faire prendre conscience aux entreprises d’une réalité inégalitaire qui évolue au dépend de leur épanouissement. Aux côtés de Laure Pichot, responsable du développement et de Audrey Landon, responsable des programmes et formations Women In Tech, Emmanuelle Laroque a un objectif bien précis : former 15 000 femmes sur un an pour qu’elles prennent ces fonctions. Une start-up sociale créée en 2010 qui multiplie ses projets et formations à la conquête d’une mixité plus égalitaire. Parmi les projets, un boot camp sur le leadership et la compétence digitale pour les femmes dans plusieurs villes en France, des formations sur le big data et le business (60 femmes en profitent en ce moment) ainsi que sur des thématiques comme la cybersécurité et sur la mise en place d’événements pour les faire rentrer pleinement dans les métiers de demain.

Des actions plurielles pour des femmes aux ambitions plurielles

Si Social Builder s’impose pour déconstruire un statut dans lequel la société tend à cantonner les femmes, d’autres associations, entreprises, start-up se construisent dans le même esprit sur la scène française. Une bouffée d’actions fraîches et concrètes mises à disposition des femmes qui construiront le monde de demain dans une perspective de société plus égalitaire. Parmi elles, l’association Akb, qui les aide dans leurs démarches de création et de développement de leur entreprise depuis 2011, lance la sixième édition de son concours, Entrepreneuses Plurielles, afin de les mettre à l’honneur et de les soutenir. Quant à Femmes Chefs d’Entreprises et Initiative France, elles ont tout juste signé un partenariat pour développer l’accompagnement des femmes dans l’entreprenariat.

Dans la même veine, MediaClub’Elles se bat pour améliorer leur représentation dans les secteurs de la télévision, du cinéma, de la radio, de la musique, de la presse et des nouveaux médias. « Parce que libérer la parole est déjà un pas énorme, mais pour briser le plafond de verre, il est aussi essentiel de libérer le regard. Cela passe en partie par l’image que l’on donne des femmes à travers les médias », confie Florence Sandis, experte en égalité femmes-hommes et leadership au féminin, et vice-présidente,  depuis 13 ans, du MédiaClub. Un combat notamment défendu à l’automne dernier par de Tonie Marshall dans  « Numéro Une », son long métrage . Dans le domaine de la photographie aussi les femmes s’investissent. Si le 14 février annonce la Saint-Valentin, ce sera aussi le lancement du premier festival français dédié aux femmes photographes intitulé Les Femmes s’exposent. En parallèle, France Culture organise, ce samedi 10 février, le forum « Sexe(s) et Pouvoirs » : 4 tables rondes abordant le thème des femmes ainsi que celui de l’égalité des sexes et pouvoirs sous l’angle politique, économique, historique et social. C’est gratuit, c’est aujourd’hui et c’est à Paris alors foncez-y !

Photo de couverture par Tachina Lee

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