8 juillet 2019

Temps de lecture : 3 min

« Green Radicals » : tout pour sauver la planète

Travailler moins longtemps, voyager moins et moins loin, renoncer à avoir des enfants… Ces nouveaux modes de vie « eco-friendly » avec restrictions et privations drastiques font de plus en plus d’adeptes. Extrait du nouveau trend book « SocioTrends 2020 », le bureau de tendances et prospective Vitamin fait le point pour Influencia sur le phénomène montant des « Green Radicals ».

Travailler moins longtemps, voyager moins et moins loin, renoncer à avoir des enfants… Ces nouveaux modes de vie « eco-friendly » avec restrictions et privations drastiques font de plus en plus d’adeptes. Extrait du nouveau trend book « SocioTrends 2020 », le bureau de tendances et prospective Vitamin fait le point pour Influencia sur le phénomène montant des « Green Radicals ».

Tri des déchets, recyclage des matériaux, produits rechargeables, etc. sont des usages déjà répandus dans nos sociétés. Face à l‘urgence climatique et aux théories de l’effondrement, certains citoyens-consommateurs commencent à adopter des attitudes bien plus radicales pour sauver la planète. Au-delà des petits gestes du quotidien, certains décident de changer leur mode de vie, notamment en Europe, où la conscience écologique est particulièrement forte.

La honte de prendre l’avion

Mouvement né en Suède en 2018, le « flygskam » (traduisez, la « honte de prendre l’avion »), est un sentiment de culpabilité qui se répand parmi les individus face à l’impact environnemental néfaste du transport aérien. Porté par des personnalités très médiatisées, comme la militante écologiste Greta Thunberg qui a fait Stockholm-Davos en trente-deux heures, le mouvement ne cesse de croître en Europe du Nord. Des groupes Facebook vantant les mérites du train se sont ainsi développés en Suède, en Norvège et en Finlande.

Privilégier le train et les courtes distances

Pour ceux qui veulent ralentir leur rythme en vacances ou limiter leur impact écologique, l’ouvrage « Slow Train » (2019) de la française Juliette Labaronne propose 30 échappées ferroviaires sur les petites lignes qui sillonnent encore la France. À mi-chemin entre le guide et le carnet de voyage, l’ouvrage offre pour chaque itinéraire quelques informations pratiques afin de rendre le voyage en train plus attrayant que celui en voiture ou en avion.

Travailler moins longtemps

Passer à la semaine de travail de 6h pourrait sauver la planète. L’étude « La limite écologique du travail » du think tank britannique Autonomy publiée en avril 2019 affirme que réduire drastiquement le temps de travail permettrait de limiter les émissions de gaz à effet de serre en Europe. En se basant sur l’évolution des émissions de gaz à effet de serre, l’étude affirme qu’une réduction du temps de travail permettrait de ne pas dépasser les 2°C de réchauffement climatique dans les pays industriels européens.

Taxer le kérosène

Des jeunes Européens ont lancé mi-mai 2019 une initiative citoyenne pour la mise en place d’une taxation européenne du kérosène. Cette taxation, interdite sur les vols internationaux depuis la convention internationale de Chicago en 1944, l’est aussi sur les vols intérieurs dans certains pays comme la France. Un sondage réalisé par BVA pour La Tribune indique que 57% des Français interrogés sont favorables à une taxe sur le kérosène des des avions sur les lignes nationales (38 % y sont «plutôt favorable», 19% y sont «très favorable»). Seul un tiers y est opposé (31%), dont moins d’un sur 10 qui y sont « très opposé » (9%), tandis que 12% ne se prononcent pas. Le 6 juin 2019, la France a plaidé, lors du conseil des ministres des Transports de l’Union européenne au Luxembourg, en faveur d’un impôt sur ce type de carburant étendu à l’ensemble des États membres.

Renoncer à sa progéniture

Un nombre croissant d’adultes en France et en Europe font le choix de ne pas avoir d’enfant par militantisme écologique. A l’occasion de la sortie du rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), l’AFP a publié une infographie présentant les moyens de réduire l’empreinte carbone. Loin devant les autres, « avoir un enfant de moins » serait la solution qui aurait le plus grand impact sur les émissions de CO2. Pour certains, tant qu’on ne change pas radicalement notre mode de vie, un enfant représente plus de pollution et plus de consommation. D’autres refusent la responsabilité de mettre au monde un enfant qui risque de voir la nature s’appauvrir, souffrir du manque d’eau, voir les maladies proliférer, les migrations climatiques s’amplifier…

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