26 novembre 2018

Temps de lecture : 3 min

Souffl redonne de l’air à Paris-Turf

Cette agence aide ses clients à se réinventer en les aidant à se lancer dans des activités auxquelles ils n’auraient pas pensé eux-mêmes.

Cette agence aide ses clients à se réinventer en les aidant à se lancer dans des activités auxquelles ils n’auraient pas pensé eux-mêmes.

Dis moi qui tu es, je te dirai ce que tu pourras faire. Pour redonner une bouffée d’air à des entreprises souvent en manque d’oxygène, Nicolas Baumgartner, Arnaud Carrette et Fabien Fumeron ont eu l’idée d’appeler leur agence… Souffl. Ces trois associés se sont rencontrés il y a une quinzaine d’années chez le spécialiste des jeux vidéos Ubisoft. En septembre 2014, ils décident de quitter leur cocon confortable pour lancer leur propre société. « Notre vision de départ était de tirer parti de notre savoir-faire créatif et de notre expérience dans le design pour accompagner les entreprises dans leur processus de réinvention. Nos parcours offrent en effet un regard neuf à nos clients que nous accompagnons sur deux types de dossiers », résume Arnaud Carrette, son directeur général.

L’innovation radicale

Cette agence basée à Paris et à Milan, qui compte une quinzaine de collaborateurs, aide tout d’abord les sociétés à lancer des projets de transformation dans des domaines bien précis. Elle a notamment redéfini le parcours client proposé par Arval, le leader mondial de la location longue durée (LLD) avec un parc de 1,1 million de véhicules dans vingt-neuf pays. Elle a aussi permis au spécialiste du travail temporaire Adecco de créer et de valider un nouveau concept de plateforme de recrutement dédié aux entreprises de moins de dix salariés qui enregistrent un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros (TPE). Mais Souffl aide également les professionnels à suivre des chemins qu’ils n’auraient même pas imaginer emprunter. Nicolas, Arnaud et Fabien appellent cela : « l’innovation radicale ».

Trois ans de travail

Sa collaboration avec Paris-Turf, qui dure depuis près de trois ans maintenant, a été lancée sur du… vent. « Ils sont venus nous voir pour que nous les aidions à réinventer leur futur. Comme tous les autres groupes de presse, ils avaient peur de l’avenir et souhaitaient qu’on identifie pour eux de nouvelles activités dans lesquelles ils pourraient se diversifier », raconte Nicolas Baumgartner, le directeur créatif de l’agence. Les « consultants » entament alors une vaste enquête pour comprendre les atouts et les faiblesses de leur client. Ils réalisent que l’entreprise possède un véritable savoir-faire dans la maîtrise de la chaîne d’informations et que ce point fort pourrait être utilisé dans plusieurs domaines et notamment dans la récolte et l’analyse de données.

Courir à en mourir

Les experts de Souffl ont rencontré parallèlement de nombreux spécialistes de la filière équine. Propriétaires, éleveurs, entraîneurs, jockeys, vétérinaires, experts en physiologie et en mécanique du cheval. « Cette première phase d’exploration nous a permis d’identifier le rôle de chaque acteur de cet écosystème et de nous forger une opinion sur les réels besoins de ce secteur ». Un détail, qui n’en est pas vraiment un, frappe les anciens spécialistes de jeux vidéo. Un cheval ne connaît pas ses limites et peut courir jusqu’à en mourir. La conséquence logique de cette caractéristique physiologique est que les entraîneurs ont tous peur, comme ils le disent, de « casser » leurs cracks et ils préfèrent ne pas les pousser trop loin dans leurs retranchements durant leurs galops ou leurs trots d’essai. Certains spécialistes tentent bien d’utiliser des capteurs comme ceux des joggeurs du dimanche pour mesurer la vitesse et le rythme cardiaque de leurs chevaux mais ces essais sont empiriques et ne reposent pas sur une réelle connaissance.

Après presque deux ans d’efforts, Souffl annonce en décembre 2017 le lancement d’Exalt Training, la première solution de tracking sportifs dédiées aux entraîneurs de chevaux de course. Toute l’année 2018 a été consacrée à tester dans des conditions réelles les capteurs placés sur les animaux et le logiciel qui permet d’analyser sur son ordinateur, sa tablette ou son portable les performances de chaque cheval. La commercialisation des premiers modèles est prévue au début de l’année prochaine. L’Angleterre, la France et l’Australie sont les trois marchés les plus prometteurs, juste devant le Japon, la Chine et le Moyen-Orient. Paris-Turf aura alors réussi le pari de sa transformation…Ce projet devrait également permettre à Souffl d’accélérer son développement. D’autres dossiers « d’innovation radicale » sont aujourd’hui bien avancés et l’agence compte doubler ses effectifs d’ici 2020.

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