21 juillet 2020

Temps de lecture : 2 min

Com for good is good for com

Après la « Tech for Good », le « Invest for Good », le « Business for Good »… voici la « Com for Good ». En bon français, la traduction s’avère hasardeuse. « Communication au service d’un monde meilleur » ? Moins glamour. « Communication pour un monde plus responsable » ? Plus volontariste. Accordons-nous sur un simple et efficace « Communication responsable ». En tout état de cause, ce qui est à l’œuvre c’est l’engagement des communicants, la façon dont ils peuvent agir, chaque jour, pour contribuer à bâtir le monde de demain. Un monde plus respectueux de l’environnement, plus inclusif, plus juste.

L’ambition peut sembler, à première vue, un brin utopiste… En quoi communiquer contribue-t-il vraiment à changer le monde ?

Les trois piliers de la communication responsable

La communication devient vraiment motrice quand elle devient elle-même « responsable » et non plus seulement relais des messages responsables. Ne confondons pas communication sur le thème de la RSE et communication responsable. Qu’est-ce-à-dire ? La définition d’une communication intrinsèquement responsable repose sur trois piliers : l’éco-socio conception des actions et outils, l’intégration des parties prenantes tout au long de la démarche et la recherche constante de la sincérité des messages dès leur conception.

Tous les mots comptent

En ce qui concerne l’éco-socio conception, tous les mots comptent. La communication doit, dans son action, réduire son empreinte carbone (et au maximum la compenser) mais également assurer collectivement un secteur sain et un climat des affaires pacifique. Payer correctement ses fournisseurs (évidemment les freelances) et dans des délais courts constitue par exemple le premier des engagements. Le risque à ne pas considérer les deux dimensions c’est un peu comme pour une brique de Lait Bio pour laquelle la production ne permettrait pas à l’agriculteur de vivre correctement.

Une communication qui écoute !

Quant au deuxième pilier – à savoir l’interaction constante avec les parties prenantes, il touche aussi bien les relations avec les fournisseurs que les relations avec l’ensemble des publics de l’entreprise. Une communication responsable est une communication qui écoute ! Le communicant doit en être l’animateur au sein de son organisation, à la fois éclaireur et sentinelle. Enfin, le troisième pilier de la communication responsable – à savoir le contenu des messages – est sans doute le plus passionnant. Il catalyse en effet tous les enjeux d’influence, mais aussi d’inclusion, qui font le sel du métier de communicant. Le constat de départ est simple, voire simpliste : le communicant crée et diffuse des messages, c’est son métier. Il peut donc, à son échelle, opter pour des messages responsables qui contribuent à faire évoluer les comportements, à remettre en cause les clichés, à lutter contre les stéréotypes…

Parler sans jargon, avoir un langage clair

Concrètement, le communicant peut ainsi se faire le militant d’une consommation plus frugale, plutôt que d’inciter à surconsommer. Le communicant est aussi aux avant-postes pour promouvoir une communication non-sexiste. Autre « pouvoir » du communicant, celui de parler simplement, sans jargon, pour se faire comprendre de tous. Les promoteurs du « langage clair » – Plain language dans les pays anglo-saxons – l’ont bien compris. Là encore, les bénéfices sociétaux sont immenses.

Une boîte à outil et des indicateurs de mesure disponibles

Pour gagner ces trois batailles de la communication, les outils existent et parfois depuis plus de 10 ans : les chartes éthiques, le kit de communication non-sexiste, la version de la norme ISO 26000 100% dédiée à la communication, le guide de l’ADEME sur le sujet, etc. La boîte à outils du communicant responsable est pleine ! Ne manque plus que l’envie et la volonté de passer à l’action. La communication vit aujourd’hui un moment clé. En devenant responsable, elle a le pouvoir de faire bouger les lignes. Son rôle redevient central au sein des entreprises. Néanmoins, pour qu’elle soit pleinement reconnue, il est indispensable qu’elle se dote d’indicateurs permettant de faire la preuve de son efficacité. Ceci afin de démontrer que faire mieux (et non pas faire plus) est possible et produit davantage d’impacts pour son organisation.

« Com for good is good for com » doit enfin prendre toute sa mesure !

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