13 mars 2018

Temps de lecture : 3 min

Maîtriser les sciences de l’information et de la communication

En attendant de terminer sa mue structurelle, la publicité doit capitaliser sur sa faculté d'auto-critique et sa lucidité pour se réformer. Au-dessus d'elle, l'industrie de la communication doit apprendre à mieux s'apprendre, y compris dès les écoles supérieures.

En attendant de terminer sa mue structurelle, la publicité doit capitaliser sur sa faculté d’auto-critique et sa lucidité pour se réformer. Au-dessus d’elle, l’industrie de la communication doit apprendre à mieux s’apprendre, y compris dès les écoles supérieures.

 » Il s’agit d’informer autant que de critiquer pour montrer les deux facettes de la pub divisée en trois mondes : annonceurs, régies et agences. L’idée est de présenter le milieu et ses codes, l’envers de ses décors et de ses idées « . Présenté ainsi par un de ses sept co-auteurs, le projet  » Le milieu de la publicité « , animé par un collectif anonyme de pubards, prend tout son sens. La pub n’a jamais eu une bonne image auprès du grand public et l’Adblock rejette carrément aujourd’hui sa raison d’être, la faute à un matraquage en ligne devenu cannibale. Victime collatérale du réflexe populaire à mélanger les genres, la communication doit apprendre à se faire apprendre, quitte à donner le bâton pour se faire battre. En assumant ses codes et en expliquant ses enjeux sociaux à ceux qu’elle est censée servir, la com peut améliorer la justesse de sa perception par la masse. Pour devenir une marque employeuse mieux comprise, elle doit s’appréhender dès les études. C’est ce qu’ont compris Mathilde Aubinaud et Clara de Sorbay avec le livre  » Concours d’entrée en communication « .

Publié chez Studyrama, ce guide de conseils et d’immersion pratico-didactique entend délivrer des conseils sur les enjeux liés à l’univers de la communication, afin de saisir au mieux les opportunités pour les concours et l’entrée dans la vie professionnelle. C’est inédit et très attendu par les aspirants en quête de tuyaux pour réussir leurs examens, car d’une vraie aide au décryptage de l’univers. Diplômée du CELSA et fondatrice de  » La Saga des Audacieux  » , média sur le leadership, Mathilde Aubinaud, PR Manager d’une entreprise dans le numérique, nous explique les ambitions de  » Concours d’entrée en communication « .

INfluencia : la communication est-elle si difficile à comprendre et à cerner pour un étudiant qui prépare son entrée en école supérieure ?

Mathilde Aubinaud : la com ne se résume pas à des petits fours et du champagne, il faut passer outre les poncifs liés à cet univers. La com a pleinement prise sur notre quotidien tout en étant un univers à part. En effet, elle a ses métiers, son jargon, ses codes, ses rendez-vous comme les Lions. Autant d’éléments à prendre en compte. Pour autant, l’étudiant qui veut entrer dans une école de communication a des atouts. Son usage intuitif et quotidien du social media est un atout s’il prend du recul sur ses pratiques. Il faut dès le départ veiller à bien être rigoureux pour appréhender la communication. Pour les futurs élèves, il nous a semblé important de revenir également sur la méthodologie. Comment fait-on une dissertation ? Qu’est-ce qu’une introduction réussie ? Comment analyser un visuel ? Autant de questions à se poser en amont.

IN : pourquoi faut-il la décrypter si tôt, avant même d’apprendre ses us et coutumes ?

M.A. : les us et coutumes seront perçus rapidement dès le stage de première année. L’étudiant doit, avant tout, comprendre les enjeux de la communication et avoir un bagage de connaissances techniques. Maîtriser les sciences de l’information-communication, les grandes écoles de pensée seront d’une grande aide pour la suite de ses études et de sa carrière professionnelle. Il ne s’agit pas de s’inscrire juste dans l’instant mais bien davantage dans la durée en prenant en compte l’ensemble des parties prenantes.

IN : en bossant sur ce livre, êtes-vous partie du principe que préparer ses concours pour les écoles de com, c’est un peu déjà préparer son job dans la com ? Et que l’immersion commencerait avant même l’entrée en école ?

M.A. : oui ! Le diplôme sera un précieux allié mais ne fera pas tout. L’école apportera un savoir théorique et du réseau. L’entrée dans l’école c’est déjà une prise de contact avec le monde professionnel. Les intervenants travaillent souvent chez l’annonceur ou en agence. Les stages et les apprentissages sont autant d’opportunités pour s’immerger dans l’univers de la com. Préparer les concours est aussi une vraie porte d’entrée. L’étudiant sera amené à lire, à s’interroger, a aiguisé son regard sur les stratégies de communication. La com, c’est un monde à part qui suscite nombre de réactions. Sans forcément le connaître de l’intérieur, on aura tel avis sur ses acteurs, sur ses stratégies. L’étudiant aujourd’hui n’est pas dupe bien souvent des stratégies mises en place. Il a grandi avec les codes des émissions de télé-réalité. Il communique et souhaite être entendu. Autant d’éléments à prendre en compte. Aujourd’hui, on va davantage prendre en compte la transformation digitale. Les enjeux liés à l’AI vont s’amplifier tout comme les nouveaux métiers liés à la data.

IN : fait-il bon aujourd’hui de bosser dans la com ?

M.A. : avec la crise, les budgets sont restreints et la communication n’apparait bien souvent qu’au second plan. Et pourtant, elle joue un rôle crucial auprès de la marque, l’institution ou l’entreprise que vous défendez. Elle lui permet d’exister aux yeux des parties prenantes en tissant avec elles des relations de confiance dans la durée. Plus que jamais la réputation est clé.

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