6 février 2020

Temps de lecture : 2 min

Des pâtes aux petits oignons, oui mais pour…

Son slogan n’a pas changé depuis les années 70. Panzani se veut même nostalgique dans sa dernière campagne publicitaire.

Son slogan n’a pas changé depuis les années 70. Panzani se veut même nostalgique dans sa dernière campagne publicitaire.

Le saviez-vous ? Avant de pousser votre dernier soupir, vous allez, en moyenne, manger 4576 fois des pâtes. Le nouveau film publicitaire de Panzani nous rappelle tous ses moments où nous nous sommes régalés en savourant des pennes, des spaghettis et des fusillis. Tout y passe. De la première « plâtrée » dévorée tout bébé au gratin de mémé en passant par le bol dévoré pour se remplir l’estomac à moindre coût, les occasions de croquer des pâtes ne manquent pas. Certains souhaitent faire le plein de « carb » avant d’aller patiner, d’autres aiment photographier leurs linguinis alle vongole ou écrire des mots dans leur soupe.

Et qui n’a pas sorti un sachet du placard quand des copains se sont invités à l’improviste à la maison? Bercé par la musique de la célèbre chanson intitulée « Golden Brown » du groupe anglais The Stranglers, ce film préparé par l’agence Ogilvy Paris a été dévoilé à la télévision le 27 janvier avec un spot de 40 secondes décliné en 60, 30, 15, 10 et 6 secondes.

André Aubert, dit Don Patillo

Cette campagne un rien nostalgique est efficace même si Panzani a toujours du mal à faire oublier l’homme qui lui a donné sa popularité : Don Patillo. Cette véritable icône publicitaire est apparue pour la première fois sur nos petits écrans en 1976.

Imaginée par Christine Arfeuillère qui dirigeait à l’époque la création chez Havas, cette copie presque conforme de Don Camillo, le curé joué par Fernandel au cinéma dans les années 50  a incarné la marque pendant plus de trois décennies. Le taux d’attribution de Panzani, à savoir la part des individus exposés à une campagne qui reconnaissent le message et l’annonceur, a atteint 95% en France durant les années de « gloire » de l’homme à la soutane et à l’accent chantant. Antoine Riboud, le patron de Danone qui a racheté ce label en 1973 soit vingt-trois ans après que Giovanni Panzani a l’idée d’emballer ses pâtes dans du cellophane au lieu du carton, répétait sans cesse : « Moi vivant, on ne tuera pas notre curé ». Cette saga prendra pourtant fin en 1989 avant de renaître deux ans plus tard pour finalement disparaître à tout jamais en 1998. Vingt-deux ans se sont depuis écoulés mais aucun trentenaire et plus n’a oublié Don Patillo. Le comédien qui l’a incarné pendant 25 ans à la télévision a même fait graver sur sa tombe : « André Aubert, dit Don Patillo ».

Une marque aujourd’hui espagnole

Si Panzani n’hésite pas à jouer la carte de la nostalgie à la télévision, le groupe français, qui a été racheté en 2005 par Ebro Food, le n°1 espagnol de l’agroalimentaire, est beaucoup plus novateur sur les réseaux sociaux. Une équipe de quatorze personnes dirigée par Damien Lallié, un ancien cadre de… Danone, a été mise en place pour donner un coup d’accélérateur aux performances des marques de l’industriel (Panzani, Lustucru, Taureau Ailé…) sur le drive et le e-commerce. Des mini-vidéos ont notamment été diffusées sur la Toile pour séduire les millennials. « Résultat de l’opération : pour un euro investi, la marque en a gagné 3,26 (ROI) », explique une enquête du magazine LSA. Qui dit mieux ? Les clients traditionnels de la marque n’ont pas été oubliés avec un slogan qui n’a pas changé depuis les années 70 : « Des pâtes oui, mais des Panzani»!

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