26 mars 2019

Temps de lecture : 3 min

Alcool et santé : le diable se cache dans les quantités

Pour rappeler à ses consommateurs que l’alcool peut avoir un impact sur la santé, même consommé en petite quantité, DDB° Paris a réalisé une campagne pour Santé publique France qui frappe par sa sobriété. Son message ? Pas besoin de se mettre minable pour faire des ravages à moyen et long terme.

Pour rappeler à ses consommateurs que l’alcool peut avoir un impact sur la santé, même consommé en petite quantité, DDB° Paris a réalisé une campagne pour Santé publique France qui frappe par sa sobriété. Son message ? Pas besoin de se mettre minable pour faire des ravages à moyen et long terme.

L’alcool vous détruit à petit feu. Cet adage, loin d’être bêtement puritain, est une vérité absolue. Y compris pour votre compair de bar qui prétend toujours avoir « une descente de fou ». Mais justement : où se situe la ligne rouge à ne pas franchir. On a tous en tête les nombreux spots préventifs du Ministère de la Santé et d’associations dédiées qui mettent en scène des soulards, ivres morts, sur le point de commettre l’irréparable ou de perdre leur vie. Mais s’en contenter équivaudrait à ne se limiter qu’à la face visible de l’iceberg. Car l’alcool provoque des maladies indépendamment de la quantité. Et la nouvelle campagne de DDB° Paris, sous la tutelle de Santé publique France, est là pour nous le rappeler.

Le cancer du verre de trop

« Pour votre santé, l’alcool c’est maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours », cette formule résume les nouveaux repères de consommation d’alcool à moindre risque élaborés dans le cadre des travaux d’expertise de Santé publique France et de l’INCa. Contrairement aux idées reçues, les risques pour la santé d’une consommation d’alcool existent dès le premier verre quotidien. La consommation d’alcool est à l’origine de nombreuses maladies (hémorragie cérébrale, cancers, hypertension…) et constitue aujourd’hui une des principales causes de mortalité évitable avec 41 000 décès attribuables par an.

Deux verres maximum par jour

Santé publique France et l’Institut National du Cancer ont donc mené un travail d’expertise scientifique qui a permis de fixer de nouveaux repères de consommation à moindre risque si l’on consomme de l’alcool : maximum 10 verres par semaine, maximum 2 verres par jour, des jours dans la semaine sans consommation. Des critères importants à rappeler quand on regarde de plus près les résultats du Baromètre de Santé publique France 2017 : Près d’un quart des Français de 18 à 75 ans dépassent au moins l’un des 3 repères, les hommes sont davantage concernés par cet excès (33%) que les femmes (14%) les plus jeunes boivent plus intensément que les plus âgés, dont la consommation est plus régulière.

Boire en connaissance de cause

« Notre objectif est de permettre aux Français de faire le choix éclairé d’une consommation à moindre risque pour leur santé. Sans nier la dimension ‘‘plaisir’’ qui peut être associée à la consommation d’alcool, cela nécessite de faire connaître les risques associés à l’alcool, de diffuser auprès de tous les nouveaux repères de consommation et d’inviter les Français à réfléchir sur leur consommation personnelle », souligne François Bourdillon, Directeur général de Santé Publique France.

Tout est une question de quantité

Dans le spot destiné à la télévision « pas d’accident de voiture », « personne ne se réveille à côté d’un sombre inconnu », mais la voix off précise « qu’il n’est pas nécessaire d’en arriver là pour que l’alcool fasse des ravages : au-delà de 2 verres par jour vous augmentez vos risques d’hémorragie cérébrale, de cancers et d’hypertension ». Il sera diffusé du 26 mars au 14 avril sur les chaines nationales et d’Outre-Mer, sur les plateformes de vidéo en ligne et sur les réseaux sociaux. Le dispositif est complété par des chroniques radio, des publi-rédactionnels, une campagne digitale et la diffusion de vidéos dans les salles d’attente des hôpitaux ou maisons de santé.

Enfin, Santé publique France a mis au point un nouvel alcoomètre qui permet, à partir de quelques questions, d’évaluer sa consommation hebdomadaire d’alcool au regard des nouveaux repères et d’estimer les risques liés à cette consommation. Il est disponible depuis la page d’accueil du site Alcool Info Service qui propose également des informations, des espaces d’échanges et des services d’aide à distance. Autant d’outils pour vous éviter les conséquences d’un verre de trop.
 

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