5 mars 2019

Temps de lecture : 4 min

Gaming : Bot, réalité augmentée et géolocalisation pour se divertir

À l’aube de la sortie officielle du deuxième opus de la série d'Ubisoft, Tom Clancy’s The Division II, et après la diffusion d’un film teaser au réalisme prenant, DDB°Paris, son agence, dévoile une opération digitale sans précédent mêlant réalité augmentée, bot Messenger, et géolocalisation : ECHO. Un mix de tech foisonnant raconté par les créatifs.

À l’aube de la sortie officielle du deuxième opus de la série d’Ubisoft, Tom Clancy’s The Division II, et après la diffusion d’un film teaser au réalisme prenant, DDB°Paris, son agence, dévoile une opération digitale sans précédent mêlant réalité augmentée, bot Messenger, et géolocalisation : ECHO. Un mix de tech foisonnant raconté par les créatifs.

Pour remettre les novices dans le contexte, le jeu The Division II plonge le joueur dans la peau d’un agent de la Division au coeur d’un New York dévasté par un virus propagé par des billets de banque. Une épidémie fatale et fulgurant qui touche aussi Washington DC, symbole ultime de l’autorité nationale et où le chaos s’installe. Argent, denrées alimentaires, électricité, eau potable, plus rien ne subsiste. Une situation de crise que les agents cherchent à contrôler. Sept mois après la pandémie, dans une nature qui a repris ses droits, communautés, entraide et culture alternative tentent de subsister par la force d’un espoir renaissant pour se réchauffer, se nourrir, s’hydrater, s’aimer, s’instruire : bref, survivre !

Plongeon dans une société post-apocalyptique

Dans une dynamique d’immersion totale, l’opération sauvetage « ECHO » débarque aujourd’hui sur les smartphones des futurs joueurs. Dépasser les frontières du virtuel et vivre le quotidien de ce scénario post-apocalyptique dans lequel survivre se défendre, s’organiser n’est pas une mince affaire : un brief pris à bras le corps par Jean Weessa et Jenna Haugmard, directeurs artistiques et Julien Kosowski, concepteur rédacteur, sous la direction créative d’Alexander Kalchev chez  DDB°Paris. Après un an de travail, en collaboration avec le studio de production digital Make Me Pulse, on découvre aujourd’hui une cinquantaine d’histoires mises en scène par le biais d’une expérience croisant bot messenger, géolocalisation et réalité augmentée.

3 tech, une expérience

Le principe est simple : un premier contact avec le Facebook Messenger d’Ubisoft permet d’activer la géolocalisation du joueur et de lui proposer de s’immerger via son smartphone, dans l’une des  histoires à l’aide d’une carte interactive intégrant des milliers de points d’intérêt. Epicerie, école, station-service ou encore banque… des lieux du quotidien derrière lesquels se cache une aventure en réalité augmentée. « L’idée de cette application est d’offrir une projection des plus réalistes dans le monde de Division II et de faire un lien entre les 2 opus », précise Jenna Haugmard.

D’où des saynètes 3D en flux de particules et une conversation audio pour mieux comprendre la complexité du quotidien des survivants de la catastrophe. « L’idée de l’Echo est de recréer en image 3D une scène comme un flashback pour conter la vie en pleine situation de survie », explique Jean Weessa. Chaque ECHO constitue ainsi un moyen pour les joueurs d’en savoir plus sur l’environnement, de rassembler des informations sur les emplacements et les objets, de trouver des butins et des passages cachés, permettant la collecte de récompenses qu’il pourra utiliser dans le jeu vidéo dès sa sortie. « Notre intention était d’abord d’écrire des histoires mêlant réalité augmentée et géolocalisation. L’avantage de Messenger est  d’avoir une base installée important  et  ainsi de toucher énormément de personnes. Bien évidemment l’intérêt est aussi de pouvoir utiliser les outils tech de Facebook », poursuit-il. Rédaction des histoires, mime, modélisation 3D, son, sound design, dix comédiens pour doubler les personnages, le tout traduit en 7 langues différentes : un travail de titan pour un résultat tout aussi impressionnant. Et cerise sur le gâteau, cette activation est disponible dans le monde entier excepté sur le continent américain. Que vous soyez Japonais, Allemand, ou en vacances en Italie, Echo n’a pas de frontières.

Au delà des frontières du virtuel

En plein dans le mille d’une planète bleue menacée de tous bords par un système capitaliste épuisant les ressources terrestres disponibles, Division II propose un univers presque futuriste inquiétant où la débrouille est tout ce qu’il reste à l’Homme. Planter une carotte quand on est un citadin endurci, s’improviser pompier pour sauver des voisins, faire un feu quand on n’a jamais eu autre chose qu’un iPhone dans les mains, tout donner pour revoir une photo de ses proches sur un téléphone déchargé, voler des vieux fusils dans un musée : une diversité dans les histoires qui permet à chacun de s’identifier. Selon Jean Weessa, « c’est le reflet de la vie : il y a du triste et du choquant mais surtout du réalisme et même parfois de quoi redonner le sourire. Pour nous, c’est la meilleure façon pour raconter le quotidien d’un monde fait se survie ».

« Il y a dans l’ambiance un coté « restart humanity » : sauvez ce qu’il reste et construire quelque chose de nouveau », explique Julien Kosowski. « Ce qui est intéressant c’est que c’est un scénario potentiellement plausible puisque dans les grandes villes du monde, nous n’avons pas du tout les infrastructures capables de répondre à des grosses pandémies. S’il arrivait une telle crise à Paris, les hôpitaux seraient anéantis en deux jours, les vivres disponibles ne suffiraient pas à nourrir les habitants plus de quelques jours etc.», poursuit  Jean Weesa « Ce genre de licence est totalement en phase avec le boom du survivalisme comme celui qui nous entoure ou l’on s’attarde  de plus en plus sur les solutions d’énergie renouvelable et de culture alternative », ajoute Jenna Haugmard. Reste plus aux joueurs qu’à construire leur parcours de survie. Rien de mieux pour engager ce public et lui faire prendre conscience de certains dangers pas si imaginaires qu’on pourrait le croire.

Behind the scene :

Allez plus loin avec Influencia

the good newsletter

LES FORMATIONS INFLUENCIA

les abonnements Influencia