5 mars 2018

Temps de lecture : 3 min

« Il faudrait plus de 169 ans avant d’atteindre l’égalité femmes-hommes »

Après les César et les Oscars, les Margaret récompensent chaque année, à l’occasion de la Journée de la Femme Digitale, une femme digitale intrapreneure et une femme digitale entrepreneure, engagées pour un monde plus juste et créatif. Pour sa sixième édition sous le thème “ ForABetterWorld, le temps de l’action ”, les candidates ont jusqu’au 8 mars pour soumettre leur projet. La fondatrice Delphine Remy-Boutang revient sur la genèse de cette journée, dont INfluencia est partenaire.

Après les César et les Oscars, les Margaret récompensent chaque année, à l’occasion de la Journée de la Femme Digitale, une femme digitale intrapreneure et une femme digitale entrepreneure, engagées pour un monde plus juste et créatif. Pour sa sixième édition sous le thème “ForABetterWorld, le temps de l’action”, les candidates ont jusqu’au 8 mars pour soumettre leur projet. La fondatrice Delphine Remy-Boutang revient sur la genèse de cette journée, dont INfluencia est partenaire.

IN : pourquoi une Journée de la femme digitale ? A t-on encore besoin d’un tel événement ?

Delphine Remy-Boutang : bien sûr, parce qu’aujourd’hui encore, on estime qu’il faudrait plus de 169 ans avant d’atteindre l’égalité femmes-hommes. Les femmes ne représentent toujours que 28% des effectifs dans le secteur du numérique, et seul 10% des start-up françaises ont une femme à leur tête. Face à ces constats alarmants, nous avons besoin d’initiatives porteuses de solutions, telles que la Journée de la Femme Digitale.

IN : quel est le thème de la prochaine journée ? Pourquoi ?

D. R-B. : nous conservons cette année le thème de 2017 mais faisons un pas de plus vers la proposition de solutions concrètes : « For A Better World : le temps de l’action ». C’est pourquoi nous encourageons chacun de nos partenaires, intervenants et participants à choisir un verbe d’action qui illustre leur manière de s’engager pour un monde meilleur. Il est temps d’agir !

IN : quelles nouveautés cette année ?

D. R-B. : la grande nouveauté de cette année est que nous sommes passés d’une logique de participants à une logique d’audience. Le sujet que nous abordons, à savoir la représentation des femmes dans le secteur du numérique, est devenu un véritable enjeu sociétal; nous devons alors ouvrir le débat à l’échelle nationale. La 6ème édition de la JFD se tiendra donc à la Maison de la Radio, en partenariat avec France Info, qui consacrera son antenne à la JFD le 17 avril prochain. Nos nombreux partenaires presse – dont France Info et France Télévisions – se feront aussi le relai de la journée partout en France.
Du côté du contenu, nous nous sommes entourés de partenaires experts de l’univers de la tech pour faire de cette JFD un véritable laboratoire d’expérimentation et d’innovation. Ils révéleront leurs dernières technologies (intelligence artificielle, reconnaissance vocale, objets connectés, réalité augmentée …), avec quelques avant-premières mondiales, dont la technologie HoloLens de Microsoft !

IN: la Journée de la Femme Digitale encourage les femmes à entreprendre et se lancer grâce au digital. Avez-vous eu des retours, suite aux précédentes éditions, de femmes qui ont concrétisé leurs projets ?

D. R-B. : nous sommes convaincus que la JFD est, et doit être, un révélateur de potentiel et nous travaillons chaque aspect de la journée en ce sens. La JFD a été un déclencheur, un véritable boost pour de nombreuses femmes, telles qu’Aurélie Jean, codeuse et désormais coach et conférencière, ou Philippine Dolbeau, fondatrice de New School à 17 ans à peine. Frichti, présent à ses débuts à la JFD, est devenu depuis l’acteur incontournable du food. Les exemples sont nombreux.

IN: quelle place occupent aujourd’hui les femmes dans l’univers digital ?

D. R-B. : elles commencent à reprendre la place qui leur est due, en témoignent nos Margaret (lauréates du prix Les Margaret qui récompense chaque année une femme digitale intrapreneure et une femme digitale entrepreneure) qui représentent de véritables rôles modèles. Mais les chiffres évoqués précédemment démontrent que le chemin est encore long. Pour accélérer la représentation des femmes dans le digital, nous croyons beaucoup à la solidarité entre femmes : si chaque femme pouvait en aider une autre ! C’est ce partage et cette bienveillance que nous essayons de transmettre via le JFD Club.

IN: quels freins subsistent ?

D. R-B. : les stéréotypes ont la vie dure et participent à recréer les inégalités du passé; on note par exemple que les femmes entrepreneures ont souvent plus de difficultés à lever des fonds car moins prises au sérieux par les investisseurs. Ces freins sont d’ailleurs au cœur de l’étude exclusive, réalisée en partenariat avec La French Tech et Capgemini consulting, que nous révélerons à la JFD. L’objectif est d’identifier, via des témoignages d’entrepreneures et intrapreneures, les solutions concrètes qu’elles ont pu imaginer face à ces différents obstacles rencontrés au cours de leur parcours professionnel.

IN : vous avez créé en 2016 un lieu de networking, le JFD Club. Où en est-il ?

D. R-B. : pour sa première année d’existence, le club a accueilli près de 100 membres. En 2017, nous avons doublé ce chiffre et comptons aujourd’hui plus de 200 membres. Nous avons également ouvert un lieu physique à Trocadéro, inauguré en septembre 2017 en présence de Marlène Schiappa, pour offrir à nos membres un lieu où venir se rencontrer, se ressourcer, travailler, partager.

Pour en savoir plus sur le prix Margaret, cliquez sur la photo ci-dessous !

Margaret Hamilton

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