21 juillet 2015

Temps de lecture : 3 min

Innovation : une prothèse en Lego !

Et si l’univers de Lego se déclinait aussi pour aider les enfants victimes d’une amputation ou d’une malformation ? C’est le projet d’un étudiant colombien avec une prothèse modulable aussi pratique que créative.

Et si l’univers de Lego se déclinait aussi pour aider les enfants victimes d’une amputation ou d’une malformation ? C’est le projet d’un étudiant colombien avec une prothèse modulable aussi pratique que créative.

Quand un enfant souffre d’une malformation physique ou perd l’usage d’un membre, se reconstruire et exprimer sa créativité par le prisme du jeu est une piste qui mérite d’être explorée. Une hypothèse qui commande tout le projet de Carlos Arturo Torres, étudiant à l’Umea Institute of Design en Suède, qui va encore plus loin que l’impression 3D dans la fabrication de prothèse. Baptisé IKO et en collaboration avec Lego Future Lab et le Cirec, il a imaginé un bras personnalisable à l’infini : de la main articulée au vaisseau spatial en passant par la grue mécanique, les désirs du bambin n’ont presque plus de limite… La prothèse, à la manière d’une fusée, est divisée en 3 parties : l’interface (qui permet de faire le lien entre le bras et la technologie), le muscle (pour effectuer les mouvements du bras et de la main) et enfin la pièce finale, la main articulée personnalisable avec les jouets Lego. « C’est un système de prothèse créatif conçu pour les enfants afin qu’ils explorent et s’approprient leur créativité de manière espiègle, sociale et amusante. Et si les enfants utilisaient leur imagination pour créer leur propres outils selon leur besoin », détaille la vidéo du projet. Car tel est le premier objectif de Carlos Arturo Torres : développer cette notion d’éveil et d’amusement, en particulier pour des enfants handicapés moteur et au moral en berne, pour aussi apprendre et créer, comme n’importe quel autre enfant.

Lego, une marque qui fait plus que compter

Se souvenant de son stage au Lego Future Lab en 2013, Carlos Arturo Torres s’est tout naturellement tourné vers la société danoise pour développer son projet qui doit permettre aux enfants de transformer leur fragilité en atout. Un choix payant, car déjà Dario, 9 ans, amputé au niveau de l’avant-bras suite à une maladie congénitale, a pu en bénéficier . Et à voir son sourire quand il actionne sa grue mécanique et le regard enjoué de ses camarades, il est clair que les différences s’effacent au profit de la créativité. Un processus fondamental dans la construction de la personnalité de l’enfant qui peut ainsi envisager son avenir avec plus de confiance.

Récompensé au Design Awards dans la catégorie « Open Design », Carlos Arturo Torres montre la voie à suivre à quelques marques désireuses de mettre à profit leur savoir faire dans des domaines inexplorés. Mais tout le monde ne s’appelle pas Lego et n’a pas la légitimité pour le faire, comme le rappelle David Aaker dans LE Rapport INfluencia/Dagobert sur « Les marques qui comptent » : « Quand une marque est capable de dépasser ses bénéfices fonctionnels, elle fournit un service autant à son consommateur qu’à elle-même. Développer des avantages émotionnels et sociaux passe aussi par une vraie réflexion sur la personnalité qu’elle doit présenter, en sachant que toutes les marques n’en ont pas ou ne devraient pas chercher à en avoir. Car il s’agit, pour quasiment toutes, d’apporter activement de l’énergie à son contenu, en allant la chercher à travers des nouveaux produits ou en se connectant une énergie accaparée déjà existante. Si le pari est réussi, ces avantages constitués du trio social-émotionnel-expression ont un effet réel et concret. Une marque qui peut changer son expérience d’utilisation au point de permettre à son consommateur de vivre une relation plus riche et plus profonde au niveau des émotions et de l’auto-expression, crée un niveau de loyauté et de confiance bien plus élevé. Mais attention, cela n’est réservé qu’à une minorité de marques ». Un projet qui fait réfléchir. Car à l’heure où les marques dépensent des millions en contenus propagandistes et en programmatiques diverses et variées, ce projet rappelle le rôle que pourraient avoir certains annonceurs dans un avenir pas si éloigné que ça. Là on peut vraiment parler fidélisation et image de marque et pas uniquement auprès de celui qui utilisera la prothèse…

 

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