22 septembre 2016

Temps de lecture : 2 min

Un clip réalisé intégralement avec Snapchat

A la base simple réseau social de messagerie et de photos, Snapchat est devenu en peu de temps un véritable territoire d'expressions artistiques. Mais au delà du dessin, le clip vidéo trouve aussi ses marques. La preuve avec Julie Stephen Shheng et Thomas Pons.

A la base simple réseau social de messagerie et de photos, Snapchat est devenu en peu de temps un véritable territoire d’expressions artistiques. Mais au delà du dessin, le clip vidéo trouve aussi ses marques. La preuve avec Julie Stephen Shheng et Thomas Pons.

On ne se contente pas de s’exposer sur Snapchat, on s’exprime aussi ! Une petite nuance sémantique qui fait la différence pour certains artistes. C’est le cas d’un duo français composé de Julie Stephen Shheng et Thomas Pons, respectivement graphiste et réalisateur. Pendant une semaine et pour les besoins d’un clip vidéo, les deux protagonistes ont parcouru Paris et pris en «  snaps » leur quotidien. Du trajet en métro ou en bus, passant par les quais de Seine, République ou encore la Bibliothèque François Mitterand, ils se sont «  peinturlurés » le visage grâce au filtre de dessin pour en faire un bout à bout. Sans être d’une créativité à couper le souffle, ce clip, qui accompagne la chanson Meat composée par Pierrick Varin et Colin Caradec, a le mérite d’être audacieux et imaginatif.

Cette création confirme les travaux d’autres artistes américains comme Ingrid Michaelson et son clip «  Hell no » ou bien encore Jimmy Fallon, le célèbre présentateur du Tonight Show sur NBC qui s’était aussi essayé à l’exercice avec Ariana Grande. Le réalisateur et la graphiste expliquent que leur démarche est une façon d’exprimer leur amour pour Paris mais aussi de partager une nouvelle technologie riche en créativité. Ce qui rend ce travail intéressant car c’est leur inexperience qui a mené à ce résultat. Comme quoi, l’inexpérience peut parfois être plus intéressante que l’expérience… Ils s’expliquent ci-dessous…

INfluencia : pourquoi avoir choisi Snapchat comme medium principal ?

Julie et Thomas : au départ, nous n’utilisions pas Snapchat, nous avions du mal à comprendre l’interface qui n’est pas faite pour des vieux comme nous. Mais nous avons été convaincus par d’autres personnes de la tester. Tout de suite, les filtres disponibles qui utilisent la reconnaissance faciale nous ont intrigué.

On a toujours été curieux des nouvelles possibilités de dessin, que ce soit à travers des jouets, des outils ou des logiciels et les filtres de Snapchat sont très bien conçus. Le tracking sur les visages marche bien et les couleurs imposées très pop poussent à trouver des tactiques pour ne pas être redondant dans le design.

IN : en quoi ce réseau social inspire votre créativité ?

J & T : le format très rapide et très éphémère impose des contraintes stimulantes et à se décomplexer. Les dessins que l’on pouvait faire sur Snapchat étaient susceptibles de disparaître au bout d’une prise de vue car ils ne sont pas prévu pour ça. Cela a donc généré un appétit de dessins de notre part. Nous voulions vite dessiner et faire notre prise de vue. De plus le côté « snap », nous a inspiré l’idée de promenade dans Paris au travers de notre quotidien, prendre nos amis dans les vidéos, partager quelque chose d’à la fois banal et poétique.

IN : au travers de cette création quel message et partage voulez vous faire passer ?

J & T : qu’il faut toujours voir les outils que l’on a disposition en terme de création. Derrière un réseau social se cache peut être un outil d’écriture que chacun peut utiliser et transformer à sa guise.

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