15 septembre 2016

Temps de lecture : 4 min

Les jeunes sont encore attachés à l’écriture manuscrite

Depuis deux ans, et encore cette semaine avec notre traitement d'une campagne ELLE Australie, INfluencia s'évertue à vous convaincre que l'avènement du digital n'entraîne pas de grand schisme civilisateur entre moderne et ancien. Le papier ne meurt pas, l'écriture manuscrite encore moins. Une étude Ifop/Oxford le prouve.

Depuis deux ans, et encore cette semaine avec notre traitement d’une campagne ELLE Australie, INfluencia s’évertue à vous convaincre que l’avènement du digital n’entraine pas de grand schisme civilisateur entre moderne et ancien. Le papier ne meurt pas, l’écriture manuscrite encore moins. Une étude Ifop/Oxford le prouve.

Annoncé le 7 mai 2015, le plan numérique porté par le gouvernement français est déployé progressivement depuis la rentrée 2015 pour que la jeunesse soit de plain-pied dans le monde numérique. En mai dernier, le ministère de l’Education Nationale annonçait que 1 256 écoles et 1 510 collèges seraient équipés en tablettes à la rentrée 2016. C’est près d’un quart des collèges qui rejoignent donc le plan numérique, soit plus de 175 000 élèves. Mais si les digital natives faisaient harmonieusement cohabiter l’écriture millénaire propre à l’histoire de l’Homme avec les avantages pratiques des nouveaux usages numériques ? Et si une génération choisissait le meilleur des deux mondes, la simplicité et le confort ? Une récente étude Oxford/Ifop montre que l’écriture manuscrite reste une valeur forte chez les 12-25 ans.

« Si le téléphone avait existé, que saurions nous d’une Mme de Sévigné ou d’une Mme de Staël ? », questionnait Jean Cocteau à la fin de la seconde Guerre Mondiale. Avec l’avènement du téléphone dans les années 70 et surtout du mobile dans les années 2000, la correspondance orale a en effet largement remplacé la correspondance écrite. Est-on aujourd’hui en train d’assister à la victoire d’une modernité triomphante sur les pratiques graphiques obsolètes, comme le clame Michel Serres, qui selon le professeur de linguistique, Alain Bentolila, fait de sa petite « Poucette » une héroïne des temps nouveaux et fustige les pleureuses nostalgiques ?

Puisqu’Oxford a été la première marque à s’engager dans la papéterie 2.0, et que sa signature prône le « Power in your hands », elle a voulu, avec Ifop, sonder les 12-25 ans sur leurs usages et leur lien affectif avec l’écriture manuscrite. Les résultats confirment qu’il n’y pas d’opposition entre ancien et moderne, entre papier et digital. 75% des jeunes Français interrogés, pensent en effet que l’écriture avec un papier et un stylo est irremplaçable.

Le support papier fait toujours consensus

Contrairement aux stéréotypes relayés par les débats de comptoir, plus de 92% des 1004 jeunes interrogés – dont la majorité est encore scolarisée- estiment que la qualité de l’écriture en général est importante pour l’avenir, que ce soit la maîtrise de l’orthographe (95%), la prise de notes écrites (92%) ou bien la bonne qualité de l’expression écrite (95%). Les sondés sont également largement convaincus qu’avoir une écriture lisible (94%) et soignée (88%) compte au moins autant voire plus que de savoir taper rapidement au clavier (88%). Par ailleurs, 47% des jeunes pensent que la mémorisation est renforcée par l’écriture manuscrite. Mais si son plaisir augmentait selon le niveau d’apprentissage ?

Les plus jeunes affirment plus que les autres que l’écriture papier/crayon est une contrainte (42%), 34% déclarant avoir des problèmes orthographiques. De leur côté, les plus âgés mentionnent plus le plaisir d’écrire (36% des 18-25 ans) et la facilité (33%). La qualité du support papier, elle, fait l’objet d’un plus grand consensus avec 74% des déclarants qui assurent y accorder de l’importance. Les jeunes ont donc tendance à percevoir l’écriture manuscrite comme une écriture complexe et soignée, mais qui laisse s’exprimer la créativité et facilite la pensée et la réflexion.

Pour un jeune sur deux l’écriture fait partie de sa personnalité

Il est très intéressant de noter que selon l’étude un peu moins de la moitié des scolaires et des étudiants affirme prendre ses cours sur ordinateur (46%), l’usage se révèlant même irrégulier : seulement 6% d’entre eux déclarent le faire systématiquement et 13% régulièrement. Entre papier et digital les usages sont complémentaires. Les jeunes interviewés prenant leurs cours sur ordinateur trouvent cela plus facile pour les partager avec leurs camarades (91%) et pour sauvegarder les notes (91%). S’ils le pouvaient plus de 50% utiliseraient la numérisation des écrits manuscrits pour sauvegarder des notes de cours, reprendre leurs notes et les consulter partout (48%), ou bien pour gérer leurs documents administratifs (45%).

« L’étude Ifop/Oxford nous enseigne que les jeunes Français sont sans doute plus attachés à l’écriture manuscrite que nous le pensions. Il est intéressant de constater à quel point cette génération choisit finalement le meilleur des deux mondes : la simplicité, la créativité, le plaisir que nous procure l’écriture avec un simple papier et un stylo; le confort d’utilisation avec le stockage, la sauvegarde et le partage de nos documents grâce aux nouvelles possibilités offertes par la technologie. Je retiens également que 47 % des interviewés nous disent que l’écriture manuscrite fait partie de leur personnalité. C’est dire à quel point elle est au centre de nos vies », commente Eric Joan, CEO Groupe Hamelin, propriétaire d’Oxford depuis 1982.

L’écriture manuscrite humanise les grandes marques

Le timing de cette étude n’est évidemment pas anodin. Pour la rentrée 2016, Oxford lance en exclusivité le premier agenda scolaire papier connecté au monde digital. Pour « coller aux attentes de nos consommateurs et leur donner le maximum de confort d’utilisation », dixit Eric Joan  » Oxford a crée « la parfaite alliance entre l’écrit et le numérique : j’écris à la main, je sauvegarde, je partage et c’est à ma portée grâce à un smartphone et à l’application DayPop ».

Alors qu’en mars 2016, INfluencia donnait la parole à la fondatrice de la première agence française de conseil littéraire, enviedecrire, deux ans plus tôt nous analysions déjà le retour d’une touche humaine chez les grandes marques, par le biais de l’écriture manuscrite. Les traités graphiques comme le crayonné, l’impression au tampon ou encore le graffiti permettent de retranscrire un lien humain, propice à la confiance et à l’échange. Que cela soit en terme de visual merchandising en magasin ou de packaging, partout l’empreinte manuscrite foisonnait. C’était en 2014.

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