10 mars 2015

Temps de lecture : 4 min

Les 18 erreurs qui peuvent tuer une startup

Débutant ou non, quand on crée sa jeune pousse, il y a des choses à ne surtout pas faire. Et comme c’est toujours plus facile à dire qu’à faire, une infographie réalisée à partir d’un essai de Paul Graham, les rappelle clairement.

Débutant ou non, quand on crée sa jeune pousse, il y a des choses à ne surtout pas faire. Et comme c’est toujours plus facile à dire qu’à faire, une infographie réalisée à partir d’un essai de Paul Graham, les rappelle clairement.

Des startups, il en nait tous les jours. Car les idées ne manquent pas que ce soit dans le développement durable, la santé et le biotech, les technologies et les télécoms, les réseaux et les communautés ou les services et les commerces. Tant mieux car on en a besoin pour bousculer l’establishment, rénover l’économie, ouvrir l’espace à tout et à tous. Même chez les grands du CAC 40 -à l’instar d’Air France, ADP, Axa, BNP-Paribas, Sodexo… et tout récemment GDF Suez et Airbus- qui n’hésitent pas à créer leur propre incubateur ou concours pour pallier leur suffisance et gagner en audace et en vélocité, oser l’idée, capter l’innovation qui donnera un coup d’accélérateur ou de fraîcheur à leur activité. Tant mieux aussi car ces jeunes pousses permettent à la France de rayonner à travers le monde. Comme au CES 2015 à Las Vegas où selon le SIG, pas moins de 120 startups (contre 80 en 2014) l’ont placé comme la délégation européenne la plus importante devant l’Allemagne (39), la Grande Bretagne (33), le Danemark (8) et l’Italie (8), lui permettant ainsi d’occuper le 4ème rang aexquo avec Taïwan et derrière la Chine, les USA,  et la Corée du Sud. Et avec les honneurs, car c’est là que les produits de 5 d’entre elles ont été récompensés et que Parrott, Withings et Netalmo, les fleurons français des objets connectés, ont présenté leurs nouveautés.

Oui mais voilà avant d’en arriver à ce stade, le parcours est long et semé d’embûches pour ces innovateurs (débutants ou non) qui se servent des techniques et des nouvelles opportunités scientifiques ou marketing pour tenter l’inédit et le proposer à un public plus large. Alors Funders & Founders livre une infographie claire, sans concession et utile réalisée à partir de « 18 erreurs qui tuent une startup », un essai de Paul Graham. Et à juste titre, car ce célèbre programmeur et essayiste est aussi investisseur en capital risque et fondateur de Y Combinator qui aide les startups notamment dans les technologies à trouver leur premier financement. INfluencia a décrypté pour vous ces 18 écueils à éviter. Tous de bon sens, ils ne peuvent qu’être constructifs pour bien démarrer une entreprise. Néanmoins, la 2ème remarque qui milite pour la Sillicon Valley comme seul eldorado possible semble un peu restrictive ou une solution trop facile pour des investisseurs paresseux qui oublieraient de regarder ailleurs et de considérer que les idées et les talents se nichent partout dans le monde.

Feuille de route entre avertissements et recommandations

1. Fondateur unique : en tant que fondateur unique, vous n’avez presque aucune chance d’obtenir mon financement. Pourquoi ? Parce que l’expérience montre que ceux qui réussissent étaient en équipe ou au moins deux.

2. Mauvais emplacement : vous pouvez tout modifier dans des locaux, mais pas leur emplacement. Il est très difficile et long d’en changer la nature. Alors autant s’installer directement là où il faut. C’est-à-dire dans la Silicon Valley.

3. Créneau marginal : en choisissant une niche obscure, votre startup a toutes les chances de rester dans son coin. Il ne faut pas avoir peur d’affronter la concurrence, sinon abstenez vous.

4. Idée banale : il y a autant de compte Twitters que de propriétaires d’animaux. Or, l’essentiel est que le Google de demain ne soit pas celui d’aujourd’hui.

5. Obstination : l’incapacité à s’adapter ou à écouter les remarques des utilisateurs tue dans l’œuf beaucoup d’entreprises qui auraient pu réussir si elles avaient été moins têtues dans leur modèle.

6. Embaucher de mauvais programmeurs : reconnaître un bon programmeur d’un mauvais suggère que vous êtes vous-même un bon ou que vous en avez un de confiance dans votre équipe. Ne jamais oublier que les bons programmeurs sont rares et que les chances d’en trouver un sont aussi minces qu’une feuille de papier.

7. Choisir la plate-forme inadéquate : la vitesse à laquelle vous vous déployez, une fois que vous démarrez, joue un rôle de vie et de mort dans votre réussite. Si la plate-forme choisie est un goulot d’étranglement, vos utilisateurs ne vous attendront pas.

8. Un lancement retardé : tant que vous n’êtes pas lancé, vous restez dans l’ombre et vous ne saurez jamais si vous avez raison. Plus vous différerez votre lancement, plus tard vous aurez la réponse. Si vous avez peur de cette dernière, c’est mauvais signe et vous devez vous remettre en cause.

9. La précipitation : en se lançant trop tôt le risque est double : se retrouver dans l’incapacité de bien gérer sa croissance ou pire ne pas avoir à disposition le produit ou le service proposé.

10. Une cible non ou mal identifiée : c’est certain quelqu’un quelque part sera intéressé par votre produit. Mais ne pas savoir qui exactement ou même ne pas envisager qu’il n’y en a peut-être pas, est un gros risque à ne pas courir. Et à vérifier.

11. Lever trop peu d’argent : la somme est vite dépensée et vous ne pourrez ni étoffer votre produit ni tester son potentiel jusqu’au bout.

12. Trop dépenser : ne pas bien gérer son enveloppe avant de commencer à bien grandir et pouvoir envisager faire un deuxième tour de table, met en péril une trésorerie qui souvent sonne le glas de l’aventure.

13. Lever trop d’argent : une somme rondelette vous fera sûrement sentir très fort avant même d’avoir réussi quoique ce soit. Or au bout du compte votre succès tient aux utilisateurs qu’il faut impressionner et non aux investisseurs.

14. Mauvaise gestion de l’investisseur : si le choix doit se faire entre ce qui rend les investisseurs heureux ou rendre vos utilisateurs heureux, choisissez toujours ces derniers. Car s’ils sont heureux vos investisseurs le seront aussi, car au bout du compte ils gagneront de l’argent.

15. Sacrifier l’utilisateur sur l’autel du profit supposé : l’argent arrivera toujours assez tôt. L’important dans l’immédiat est de créer un service ou un produit qui fait la différence et que les utilisateurs attendent maintenant.

16. Refuser de mettre les mains dans le cambouis ou de payer de sa personne : votre réussite ne passera pas que par votre talent à faire du codage. Vous devez sortir, rencontrer des gens et faire du relationnel qui construira aussi votre business.

17. Les conflits entre fondateurs : liés aux ambitions ou à l’ego, les incidents sont très fréquents mais aussi nécessaires et inévitables. Il faut donc apprendre à les anticiper et les gérer.

18. L’hésitation : ne pas aller jusqu’au bout de son projet n’est pas rare, surtout si vous sentez que vous avez d’autres options dans la vie que celle de lancer votre entreprise. Il faut être sûr de soi, sinon bien souvent elles deviendront vos priorités au détriment de sa réussite.

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