15 décembre 2014

Temps de lecture : 3 min

#Fredinchina : Alipay a tout compris à la data !

Comprendre l’Empire du Milieu n’est pas chose aisée pour les Occidentaux… Frédéric Raillard, le co-fondateur de Fred & Farid Group analyse chaque semaine, pour BFM Business, le premier marché du monde ! INfluencia est désormais partenaire de cette aventure...

Comprendre l’Empire du Milieu n’est pas chose aisée pour les Occidentaux… Frédéric Raillard, le co-fondateur de Fred & Farid Group analyse chaque semaine, pour BFM Business, le premier marché du monde ! INfluencia est désormais partenaire de cette aventure…

HOT TOPIC : Stockmarket

Ces derniers temps, entre celle de Shangaï et celle de Shenzen, les Bourses chinoises ont joué aux montagnes russes. Avec des croissances complètement folles et irrationnelles allant pendant plusieurs jours d’un extrême à l’autre. Et s’il y a eu un Black Tuesday à -5%, il y a eu une journée (la plus forte depuis 2 ans) à +4,3%. Assez effrayant comme phénomène. D’autant plus que selon les analyses faites sur les réseaux sociaux, ces emballements qui n’ont pas vraiment de rapport avec l’économie, sont plutôt révélateurs d’une attitude excessive et immature des Chinois. De plus, ils brassent des sommes qui ont été multipliées par 8 passant, en très peu de temps, de 116 mds de RMB par jour à 910 mds.

Et en effet, beaucoup s’interroge sur l’origine de tout cet argent. Plusieurs réponses sont possibles : pour certains il viendrait des investisseurs qui se détourneraient de l’immobilier (moins porteur en ce moment) pour les placements en Bourse. Pour d’autres, il résulte de l’engouement grandissant des jeunes pour le capitalisme. Répondant ainsi à leur goût naturel pour le jeu : rien de plus séduisant pour cette jeune génération que le stockmarket pour miser et faire de l’argent avec de l’argent ! Enfin pour les derniers : tout vient de la nouvelle politique gouvernementale et financière qui vise à rapprocher les Bourses de Shanghai et Hong-Kong, permettant ainsi aux investisseurs hongkongais de facilement spéculer à Shanghai et inversement. A voir ici.

HOT BRAND : Alipay

La grande bataille pour le mobile payment entre les trois géants Alibaba, Baidu et Tencent, via respectivement Alipay, Baidupay et Tencent Pay, n’est un secret pour personne. Mais cette fois-ci c’est au tour d’Alipay de sortir de sa manche un coup génial à l’occasion de son dixième anniversaire. Il a en effet proposé une interface digitale et pédagogique jouant la transparence. Non seulement en délivrant à ses clients tout un tas de données mais aussi en leur permettant de visualiser leurs 10 dernières années de relevés bancaires.

Et en plus d’être intéressante, elle est ludique car elle reconstitue la personnalité de chaque utilisateur. Elle ne va pas jusqu’à son horoscope mais presque. Très simple elle comprend 5 grands critères : le rapport aux dépenses d’argent, au crédit, aux rentrées d’argent, aux amis (et plus précisément au nombre de transferts faits via Alipay à destination des cercles plus ou moins proches), à la prudence et à la vigilance évaluées à travers le nombre d’auto consultations de son compte Alipay. Des critères grâce auxquels chacun pouvait établir son portrait d’Alipayeur. Les Chinois se sont vite pris au jeu et n’ont pas hésité à poster leur profil tout en s’en amusant ou en faisant des blagues à son propos. Les plus accros ont été les jeunes très friands de ce mode paiement. En effet, 33% des utilisateurs d’Alipay sont des post 90’s et 43% des post 80’s, soit déjà 190 millions de personnes. De quoi donner du souci aux banques traditionnelles qui pourraient bien être de moins en moins attractives auprès de cette cible. A voir ici.

HOT TWEET : Van Gogh

C’est l’opération typiquement chinoise où un KOL parle de Van Gogh et donne son interprétation de l’artiste et de sa mort. Il offre ainsi un éclairage nouveau et très sérieux selon lequel le peintre n’est pas tout simplement un artiste génial, mais aussi quelqu’un qui avait une connaissance très approfondie du marché de l’art et qu’il avait bâti sa carrière d’artiste pour réussir sa vie d’artiste financièrement et socialement. Il nous explique que Van Gogh avait donc tout fait pour construire ce personnage et sa future réussite mais qu’il s’est pourtant suicidé parce qu’il était pauvre. Une ineptie, car si les 200 francs versés chaque mois par son frère Théo avaient été bien gérés -en passant par exemple et au hasard par Alipay, comme le suggère le grandiose final du post- il n’aurait jamais été pauvre, n’aurait donc pas mis fin à ses jours et aurait eu un tout autre destin que celui qu’on lui connait aujourd’hui. CQFD ! A voir ici.

Retrouvez l’intégralité des podcasts de #FredinChina ICI !

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