16 mars 2017

Temps de lecture : 3 min

Pour les Français, les médias manquent de joie

Face au contexte économico-social pas vraiment glamour et aux échéances électorales assez plombantes, les Français réclament encore et toujours de la joie. Un exemple à suivre d’urgence par les personnalités politiques, les décideurs et les médias, selon la 2ème édition de « Les Français et la joie », réalisée par CSA Research pour RCF.

Face au contexte économico-social pas vraiment glamour et aux échéances électorales assez plombantes, les Français réclament encore et toujours de la joie. Un exemple à suivre d’urgence par les personnalités politiques, les décideurs et les médias, selon la 2ème édition de « Les Français et la joie », réalisée par CSA Research pour RCF.

« Soyons joyeux, parlons de sujets qui rassurent voire qui réjouissent, ayons des personnalités qui donnent espoir ». La conclusion principale du 2ème baromètre RCF (*), Les Français et la joie , réalisé par l’institut CSA Research est sans appel (**) : les Français aspirent à un monde plus gai, plus encourageant, plus porteur, plus ouvert et pour lequel ils sont prêts à s’emballer et à partager si l’occasion leur en est offerte.

Pourtant ils n’entendent quasiment aucun écho à leur aspiration ni dans l’actualité, ni dans les médias ni auprès des personnalités notamment politiques. Reste que les enfants légitimes de Charles Trenet n’en démordent pas. Et ils ont bien raison de rester exigeants, car pour eux rien n’est acquis et ils se battent. Comme le commente Charles Pépin, philosophe : « (…). La joie est souvent une réponse à l’adversité de l’existence ou à la violence du monde. C’est une ressource que nous avons en nous, et que nous allons chercher lorsque la vie est dure. (…) La joie est alors à la fois une force d’acceptation et une force de combat (…) ».

Politiques et médias ne réjouissent pas du tout les Français

Ainsi si 88% considèrent que les hommes et femmes politiques ne sont pas joyeux (voire pas joyeux du tout pour 46%), 62% attendent qu’ils le soient et 79% pensent que le Président de la République, himself, peut concrètement « donner de l’espoir ». D’ailleurs, le futur élu devra leur donner de l’espoir pour 88% et améliorer leur moral pour 84%. En attendant le « messie », les Français -pleins de bon sens- se tournent vers des valeurs sûres comme la famille qui reste la 1ère source pour préserver cette joie si nécessaire (suivie de la vie sociale, 39% et de la vie amoureuse, 37%).

74% pensent qu’elle est un sentiment commun et pour 62%, elle se vit d’autant plus dans le partage. Même s’ils ne sont pas à un paradoxe près en estimant à 81% soit + 4 points (91% en Corse !) qu’eux seuls sont mieux placés pour l’incarner ou l’exprimer plutôt que les autres estimés peu aptes à le faire par 83%. « (…) Si cette joie se vit de plus en plus dans le partage, c’est parce que nous ressentons le besoin d’être ensemble lorsque l’adversité nous frappe ou nous menace », complète Charles Pépin.

La famille, la vie sociale et la relation amoureuse : havres de joie

Quant aux médias, jugés par 73% vraiment pas à la hauteur pour diffuser une actualité joyeuse et positive, ils auraient intérêt à rééquilibrer leur ligne éditoriale. En effet, régulièrement d’aucuns s’interrogent sur le succès ininterrompu depuis tant d’années du journal télévisé de Jean-Pierre Pernaud sur TF1. Peut-être est-ce tout simplement parce que si cette édition de la mi-journée traite de l’actualité économique, politique, nationale et internationale, elle ne fait pas -comme sûrement d’autres émissions ou magazines- de la sinistrose ou du cynisme son fonds de commerce.

Or s’il est important d’informer sans être Oui-Oui ou le ravi de la crèche, il est tout aussi important de donner la part belle au quotidien qui chante, aux choses simples, aux personnes entreprenantes, curieuses et aux actualités qui racontent des projets, des ambitions, des réussites, des exploits… Des événements parfois mini ou locaux mais qui construisent, qui impriment une dynamique salvatrice et qui disent qu’un avenir est possible. C’est peut-être aussi le rôle joué par toutes ces journées thématiques et institutionnalisées nationalement ou internationalement pour mettre à l’honneur une cause ou un groupe de personnes. Un ensemble d’initiatives ou de postures parfois brocardées mais légitimes car donnant de la joie, mieux du cœur au ventre ! Pas simple et souvent fatiguant d’y répondre mais un pari exigeant aussi audacieux qu’engageant.

(*) Réseau indépendant généraliste de radios de proximité avec 63 implantations locales, 2,7 millions d’audience nationale globale et 5000 000 auditeurs par jour.
(**) Réalisée du 12 janvier au 24 janvier 2017 auprès d’un échantillon représentatif de 2010 Français âgés de 18 et plus.

Visuel : Esprit de joie de l’artiste Seraphim

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