30 octobre 2014

Temps de lecture : 2 min

La TV peut-elle encore se moquer de ses annonceurs ?

Peut-on encore rire de tout à la télévision ? Une chose est sûre, se moquer de son ou d'un annonceur dans une émission n'est pas très courant dans le PAF... Pourtant, parfois il y a de quoi bien se marrer...

Peut-on encore rire de tout à la télévision ? Une chose est sûre, se moquer de son ou d’un annonceur n’est pas très courant dans le PAF… Pourtant, parfois il y a de quoi bien se marrer… Et nos chers cousins d’outre-Atlantique ne se privent pas pour avoiner certaines marques qui ne touchent plus terre…

Quand la pub sert la satire sur un plateau, les moqueurs se régalent. Depuis des décennies, les films commerciaux franchement ratés ou prêtant simplement à la moquerie sont pour les parodistes de très bons clients. Le web et sa viralité ont amplifié le phénomène, l’humour servant de plus en plus d’attrape audience. Mais quid des émissions TV de grandes audiences ?

En pleine promo pour la sortie de Dumb and Dumber 2, l’acteur de 52 ans était récemment l’invité du Saturday Night Live, véritable institution du rire de la télévision nord-américaine depuis 1975. C’est là que les étoiles du comique « made in USA » ont débuté leur carrière et que acteurs et musiciens starifiés viennent faire rigoler l’Amérique à coups de remake satiriques. Habitué du programme phare de NBC, Jim Carrey s’est bien fendu la poire en parodiant la pub de Lincoln avec Matthew McConaughey (voir ci-dessous). Le coup est réussi, tout le monde en parle aux Etats-Unis et la satire fait le tour de la Toile, avec plus de 6 millions de vues en seulement quatre jours. Le constructeur automobile serait bien inspiré de répondre par le rire à l’excellente parodie de Jim Carrey.

Un cadre idéale

Les animateurs vedettes Ellen DeGeneres et Conan O’Brien avaient déjà avant lui pris pour cible l’acteur oscarisé de « Dallas Buyers Club » mais le héros du « Truman Show » a porté l’art de la parodie à un niveau d’excellence, sans lourdeur et tout en finesse. Il faut dire que le spot de Lincoln avec la nouvelle star incontournable d’Hollywood a donné le bâton pour se faire battre : une mélodie de piano triste lancinante en fond ; une longue digression sur le sens de la vie par un Matthew McConaughey philosophe au volant ; un frottement de doigt inutile mais filmé comme la pièce à conviction d’un meurtre ; une conduite nocturne sur des routes vides. Et enfin une ambiance entre « Drive » et « Dommages Colatéraux » pour apporter la dernière touche à ce chef d’œuvre du cliché de la pub auto qui se prend trop au sérieux.

« Il faut parfois savoir revenir en arrière pour aller de l’avant », énonce Matthew McConaughey dans le spot original, Jim Carrey y met sa touche cinglante en y rajoutant un bien senti : « Mais alors vraiment, vraiment revenir en arrière, en passant d’un oscar à une pub pour voiture ». Le constructeur automobile serait bien inspiré de répondre par le rire à l’excellente parodie de Jim Carrey. Ce type de pastiche devrait faire réfléchir certaines productions télévisuelles françaises. Car vraiment parfois il y a de quoi se fendre la poire de nos pubs tricolores… Quant à Lincoln, la marque devrait répondre par le rire et surtout revoir sa copie pour sa prochaine campagne…

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA

La parodie de Jim Carrey

L’original

À lire aussi sur le même thème

Les Newsletters du groupe INfluencia : La quotidienne influencia — minted — the good. Recevez une dose d'innovations Pub, Media, Marketing, AdTech... et de GOOD

Bonne idée ! Je m'inscris !

Allez plus loin avec Influencia

the good newsletter

LES FORMATIONS INFLUENCIA

les abonnements Influencia