23 septembre 2020

Temps de lecture : 2 min

Une série d’animation sensibilise au dépistage précoce des enfants handicapés

L’Anecamsp -Association Nationale des Equipes Contribuant à l'Action Médico-Sociale Précoce- dévoile en TV et sur le web une campagne de sensibilisation aux difficultés de développement chez les jeunes enfants de 0 à 6 ans.

L’Anecamsp -Association Nationale des Equipes Contribuant à l’Action Médico-Sociale Précoce- dévoile en TV et sur le web une campagne de sensibilisation aux difficultés de développement chez les jeunes enfants de 0 à 6 ans.

Chaque année, plus de 30 000 enfants de moins de 6 ans souffrant de retard de développement ne sont pas pris en charge par les autorités compétentes. Nos jeunes pousses les plus vulnérables seraient-elles laissées pour compte ? L’Anecamsp -Association Nationale des Equipes Contribuant à l’Action Médico-Sociale Précoce- le redoute déjà, avec en ligne de mire les 0-6 ans, pour certains nés prématurés. L’association défend les bénéfices d’une prise en charge précoce en cas de suspicion de retard ou de handicap. « Il faut agir tôt, sans délai pour accompagner vers un développement optimal, prévenir ou limiter le handicap », explique l’association qui, en février 2019, a lancé « Handicap, agir tôt », une campagne de sensibilisation qui s’appuyait sur une série de 15 portraits d’enfants handicapés. Chaque vidéo présentait un exemple de suivi réussi afin de promouvoir un accompagnement adapté et leur garantir ainsi une meilleure inclusion.

Un combat en deux temps

Afin de bien enfoncer le clou, l’association vient compléter cette série avec sa nouvelle campagne « Agir tôt », qui regroupe 9 films d’animation, prochainement diffusés sur France Télévision, et destinés à informer le grand public sur l’importance de la prise en charge précoce des troubles du développement. Entre 0 et 6 ans, l’enfant se développe dans cinq grands domaines : motricité globale, motricité fine, langage, perception-cognition et socialisation. Pour chacun d’eux, des signes simples permettent de déceler des comportements qui doivent interroger, susciter des doutes, et alerter.

La campagne vise à informer, mais aussi à guider les familles lorsque l’enfant semble ne pas réagir comme il le devrait. Les 9 films illustrent de façon simple des signes d’alerte tels que « Votre enfant ne tient pas sa tête » ou « Votre enfant a des gestes répétitifs » qui doivent mener à l’action. En s’appuyant sur la plasticité cérébrale, l’action précoce permet d’offrir aux enfants un avenir meilleur. Les films produits par l’agence Tulipes& Cie ont été réalisés par Fabienne Le Loher et Joyce Colson, sur une idée de Vincent Lochmann, et portés par la voix de la comédienne Sara Mortensen. Ils seront également accompagné d’un volet digital sur le site internet dédié. L’ensemble des films ont fait l’objet d’une validation par un comité éditorial regroupant des médecins, des professionnels de la petite enfance et des parents

Un contexte sanitaire défavorable

Comme l’on pouvait s’y attendre, l’épidémie de COVID-19 a accentué ce manque de prise en charge et beaucoup de tout-petits sont restés éloignés des dispositifs de repérage. Les mesures de protection sanitaires liées à la pandémie ont en effet contraint les services de la petite enfance à limiter drastiquement leur accompagnement. Une situation qui a conduit l’association à alerter les pouvoirs publics en juin dernier  qui vont dans ce sens via un courrier aux ministres Olivier Véran et Sophie Cluzel. Si cette lettre est à l’initiative du médico-social, Geneviève Laurent, présidente de l’Anecamsp, se félicite qu’elle ait reçu le soutien du « sanitaire », notamment de la Société française de pédiatrie et de « grands professionnels », qui partagent cette inquiétude. La sensibilisation de toutes et tous à ces questions n’a jamais été aussi urgente qu’aujourd’hui.

Le secteur a un temps compté sur les décisions issues du Ségur de la Santé pour augmenter les moyens des CAMSP et pérenniser le recours aux soins complémentaires par les professionnels libéraux, tout en revalorisant les rémunérations des professionnels. « Mais il n’y a pas un mot sur les actions de prévention ni sur la pénurie de pédiatres », déplore Geneviève Laurent. « En toute franchise, on ne se faisait guère d’illusion ».

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