14 mars 2016

Temps de lecture : 3 min

Avez-vous l’étoffe d’un #SuperCM ?

Quand une agence digitale, qui a pignon sur rue, part à la conquête de son premier Content Manager, l’opération est forcément osée et donne un coup de fraîcheur à cette fonction. Alleluia…

Quand une agence digitale, qui a pignon sur rue, part à la conquête de son premier Content Manager, l’opération est forcément osée et donne un coup de fraîcheur à cette fonction. Alleluia…

Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés, c’est vrai même dans la communication. Car oui, on peut être une agence digitale, s’appeler We Are Social et attendre le dernier moment pour recruter sa perle rare, son content manager. Mais l’attente valait le coup. « De toute l’histoire de We Are Social, nous n’avons jamais recruté de CM (que ce soit pour « Community Manager » ou « Content Manager »). Dans la mesure où nos collaborateurs gèrent à la fois la relation client, la création de contenu, le community management, tout en ayant une vision stratégique, nous avons en effet préféré leur donner le titre de consultants. Aujourd’hui pourtant, nous recrutons un #SUPERCM ! » peut-on lire sur la plate-forme supercm.wearesocial.fr.  Postulants, vous avez donc jusqu’au dimanche 20 mars 00h00 pour convaincre les hautes-sphères de l’agence.

Bien dans son époque

Avec une centaine de collaborateurs en France et un site qui a fait peau neuve en décembre dernier, We Are Social fait sa mue et renforce son expertise en recrutant non pas un Content Manager, mais son #SuperCM. Objectif ? (Re)Mettre la présence digitale de l’agence au premier plan. Le moyen ? Une bonne dose d’humour et une annonce faite par vidéo ! « Ce recrutement a une dimension historique pour l’agence et ce n’est pas un poste commun. Grâce au second degré, nous voulons montrer notre expertise sur les réseaux sociaux et offrir un éventail de ce que l’on sait faire », témoigne Nicolas Billières, directeur de la communication. Une blague dans laquelle le rôle du CM un peu lourdingue et à la créativité douteuse est confiée à Baptiste Lorber . Malheureusement pour lui, son come back dans la com tourne au vinaigre au point d’être viré et de laisser le poste vacant.  Confier ce rôle de  » nase  » à ce youtubeur patenté -celui-là même qui a déjà animé le Tour de France 2014 avec Orange, sous le pseudonyme de Franz- est un choix judicieux. Car il permet de toucher un public rodé à l’exercice du social media. Dans une vidéo de 6 minutes, l’ »artiste » compile, en effet, tout ce qu’il ne faut pas faire et sert de base de lancement à la campagne de recrutement.

Ainsi, pour avoir la chance de passer l’entretien final avec Sandrine Plasseraud (directrice générale), Nicolas Billières (directeur de la communication) et Benoît de Kanel (directeur des Ressources Humaines) et obtenir un CDI « historique », il vous faudra venir à bout de 4 missions et « muscler votre jeu » : prouver votre créativité sur Snapchat, faire parler votre talent rédactionnel sur Facebook, étonner sur Twitter et viser dans le mille sur Instagram. Vos atouts pour le futur ? Créativité, stratégie, collaboration et envie. « En étroite relation -mais pas trop- avec ton boss, le Dir Com, ta mission sera d’être la « vitrine » de l’agence pour mettre en lumière le travail des collègues #SansPression » détaille l’annonce sur le site. Si jamais vous « sortez vivant » du grand oral, vous ne serez pas au bout de vos peines : « Ce sont les salariés de l’agence qui auront le privilège d’élire ce #SuperCM », révèle Nicolas Billières. Ou comment fédérer ses équipes et créer une certaine émulation entre elles.

Un centre de formation ?

A travers cette opération, We Are Social va pouvoir éditorialiser la vie de son agence, donner un côté humain à son activité, jouer avec les codes des réseaux sociaux et se mêler à la bataille du GIF du vendredi, entre autres. Une nouvelle vitrine pour les (futurs) clients qui vont pouvoir apprécier l’expertise de l’agence, mais l’essentiel est ailleurs : « Avec #SuperCM, nous souhaitons bénéficier d’un réservoir de talents créatifs, repérer les profils les plus intéressants qui pourront compléter nos effectifs si besoin », déclare Nicolas Billières. Car après tout, recruter une personne n’interdit pas de flirter avec d’autres ressources.

Hasard du calendrier, Envoyé Spécial sur France 2 abordait, il y a quelques semaines, le rôle du community manager avec un sujet intitulé « Je râle donc je suis ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la toile a très peu goûté à ce reportage. Sous la bannière #jesuisCM, l’émission en a pris pour son grade : « Pour être community manager, il faut juste connaitre les réseaux sociaux et avoir de la répartie… Que dire @EnvoyeSpecial ? #JesuisCM ». Une méconnaissance évidente du sujet où les médias témoignent d’un certain simplisme. Et la mini-série, Filles d’aujourd’hui de Canal + a creusé un peu plus le tombeau du CM. Si la caricature prête à sourire, doit-on réduire cette profession à un pseudo-geek dopé à la notification, mâchouillant son chewing-gum ? La réalité terrain est tout autre, où créativité, bonne plume et bonnes idées fleurissent plus souvent qu’à leur tour ? On suivra avec attention l’élection du #SuperCM de We Are Social, et on parie que ces futurs talents en ont dans le ventre…

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