17 avril 2013

Temps de lecture : 2 min

Du free wifi au wifi free

Alors que le wifi a envahi jusqu’au camp de base de l’Everest, la déconnexion volontaire s’affirme comme un besoin essentiel. Une tendance déjà analysée dans INfluencia dont voici des exemples inédits.

Laisser de côté sa vie numérique pour se ressourcer au pays du non-wifi : une tendance évoquée dans l’article « Digital Detox » qui posait la question de l’avenir de la déconnexion. Mais avenir ou pas, cette tendance est déjà une réalité. Des hubs urbains se vantent d’être inaccessibles aux ondes, des hôtels invitent à une cure forcée des drogués du tout connecté et des applis permettent de désactiver le téléphone de son/sa partenaire. Il existe même désormais un papier peint anti-wifi. Le label « No Wifi » s’imposera-t-il bientôt comme un atout marketing ?

Une appli pour déconnecter son/sa partenaire

Romantisme et technologie ne font pas bon ménage. C’est ce que semblait suggérer l’opérateur téléphonique espagnol Movistar qui a lancé cette année, quelques jours avant la Saint-Valentin, son application « I OFF YOU ». Afin de permettre à ses usagers de profiter pleinement d’un rencart amoureux sans être perturbé par un téléphone envahissant qui vibre ou sonne incessamment, cette appli (téléchargeable gratuitement) permet d’envoyer à son partenaire une notification de déconnexion. A l’heure choisie, et pour une durée prédéterminée, une grosse croix rouge s’affiche sur son portable accompagnée du message : « votre portable sera déconnecté pendant 30 minutes ».  Bien sûr cette pause est fictive et le téléphone continue de fonctionner ! On imagine sans difficultés les abus qui auraient vite été signalés. Mais le fait qu’une telle appli ait été lancée par le premier opérateur espagnol lui-même, suggère que le besoin de déconnexion est déjà pris en compte par les marques.

Les espaces dédiés à la déconnexion

A l’heure où la course au tout-wifi semble avoir atteint ses limites, les lieux « wifi-free » sont de plus en plus attractifs. Un étudiant de Harvard a ainsi installé dans la bibliothèque de l’université le Wifi Cold Spot, une structure en bois qui fait office de véritable caisson de déconnexion inaccessible aux ondes de toutes sortes. Conçu pour accueillir une seule personne, il vise à favoriser la détente en laissant de côté pour quelques instants sa vie digitale et la pression du numérique. Un principe déjà utilisé par Nestlé, première marque à s’approprier la vague des lieux déconnectés en lançant en janvier 2013 les espaces Kit Kat Free No-Wifi Zone à Amsterdam. Le label « no wifi », bientôt un argument affiché sur les guides de voyage ?
 

Le papier peint qui bloque les ondes wifi

En développant leur Metapier, un papier peint qui bloque les ondes wifi et celles des téléphones portables, les chercheurs de l’Institut Polytechnique de Grenoble et du Centre Technique du Papier imaginaient convaincre des sociétés soucieuses de sécuriser leurs réseaux informatiques, ou encore des particuliers voulant empêcher leurs voisins de se connecter à leurs dépens. Quelques études consommateurs auront suffi à comprendre qu’une autre motivation allait rendre leur produit attractif. C’est en effet davantage pour se protéger eux-mêmes des ondes électromagnétiques que les consommateurs se sont montrés intéressés. Avoir une pièce non-accessible aux ondes, une chambre à coucher sans téléphone portable, une bibliothèque où les réseaux sociaux ne seraient pas les bienvenus… Question de sécurité bien sûr, liée à la peur autour de la dangerosité des ondes. Mais également l’envie de privilégier un espace déconnecté où la vie réelle prendrait le pas sur l’univers virtuel.  

Olivier Van Bockstael
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