4 juin 2009

Temps de lecture : 1 min

Carrotmob, un vrai contre-pouvoir écolo ?

Un collectif de consommateurs californiens persuade depuis un an des commerces de proximité, et même des enseignes de distribution d'adopter la « green attitude ».

 Un collectif de consommateurs californiens persuade depuis un an des commerces de proximité, et même des enseignes de distribution d’adopter la « green attitude ».

Pour aider les commerçants à se développer écologiquement, un groupe de consommateurs écolo-sociaux a décidé de s’auto-fidéliser chez les enseignes qui s’engagent à placer une part de leurs revenus dans des améliorations écologiques. Des lampes basses consommation aux denrées 100% bio, plus les magasins basculent dans le camp de Dame Nature, plus le chaland engagé viendra taper à leur porte.

Alors comment ça marche ? Carrotmob (une carotte au bout du bâton) commence déjà par créer des réseaux de consommateurs (selon les lieux d’habitations) sensibles au développement durable, aux chemises 100% chanvre et pourquoi pas aux toilettes sèches. Ce réseau étudie les possibilités de changements comportementaux pour chaque industrie petite ou grande. Une fois les cibles trouvées par Carrotmob, un deal est proposé, permettant aux enseignes de voir débouler, pendant une tranche horaire précise, des centaines de carrotmobiens prêts à consommer sans retenue. Le fondateur, Brett Schulkin, un ancien de Google a déjà réuni du côté de San Francisco une vingtaine de supermarchés pas mécontents d’être entrés dans la danse. L’une des enseignes, K&D market a même prévu d’investir 22% de son CA dans une restructuration écolo.Alors quel est l’intérêt d’une telle démarche ? Un vrai rapport équilibré s’établit entre les clients et les commerçants. Chacun y trouve son intérêt, les magasins engrangent des bénéfices, fidélisent et se refont une réputation. Les clients quant à eux, retrouvent une certaine confiance dans l’acte d’achat, un sentiment de faire fléchir « le business model classique » et surtout la traditionnelle hostilité entre consommateurs et entreprises s’atténue. Au final, tout le monde y gagne même la planète.
Ce qui, il y a un an ne paraissait qu’un épiphénomène, s’étend aujourd’hui en Amérique du Nord (USA et Canada) et pointe le bout de son nez en Europe avec la France et la Finlande. Alors à défaut de boycotter les infidèles du vert, ce qui en plus relève de l’illégalité, mieux vaut les corrompre avec une belle carotte…Bio bien entendu…

Gaël Clouzard

 

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