3 juillet 2013

Temps de lecture : 1 min

La revue N°6. Changer : une incantation pour aujourd’hui?

Tout est bon dans le changement, répète à l’envi notre société qui s’en est emparée comme d’un gri-gri, d’un mantra superstitieux proféré à la face d’un monde angoissant.

2012, les Français veulent croire en un avenir meilleur. Sans surprise, le huitième Festival du Mot* décerne sa palme au changement élu « mot de l’année » par le public. Pour le linguiste Alain Rey, rien de très mystérieux là-dessous : « les Français espèrent évidemment un progrès par rapport au passé parce qu’ils veulent croire que le changement est forcément positif ». Passage d’un état à un autre, action de modifier quelque chose…, le nom changement désigne spontanément un processus dynamique ; il relève d’un constat factuel, objectif et s’interdit a priori tout jugement de valeur. Les années passant semblent pourtant l’avoir chargé d’optimisme, d’espérance en des lendemains enchantés. Tout est bon dans le changement, répète à l’envi notre société qui s’en est emparée comme d’un gri-gri, d’un mantra superstitieux proféré à la face d’un monde angoissant.

L’incitation à l’action, credo publicitaire

Mettant à jour les désirs souterrains des consommateurs, la publicité multiplie les injonctions : le « Changez d’ère » de BMW trouve son équivalent homonymique chez Fly « Changez d’air ». Tout aussi ambitieuse est l’exhortation de Renault qui voit dans la voiture un vecteur de révolution sociétale : « Changeons de vie, changeons l’automobile ». Quant aux campagnes menées par le château de Versailles, si elles incitent évidemment au dépaysement avec leur signature « Changez de décor », c’est l’art de regarder autrement qu’elles cultivent à travers des plans rapprochés qui modifient la perception traditionnelle du lieu.

Dans ces phrases, l’individu est interpellé directement. Il est appelé à se prendre en main, à assumer sa destinée, dans un fantasme de toute puissance prométhéenne qui semble laisser indifférent un ciel devenu bien silencieux. Aujourd’hui, société de consommation oblige, ce pourrait bien être les marques qui donnent aux hommes les moyens de leur libération.

Lire la suite de l’article de Séverine Chapon dans la Revue INfluencia N°6  » Changer : on a tous les clés  »  (cliquez sur l’image ci dessous)

La rédaction

 

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