31 mars 2014

Temps de lecture : 2 min

Le hashtag : la nouvelle passerelle entre la presse et les lecteurs

Pour les annonceurs et les groupes de presse, les ponts qui franchissent la rive entre le online et le print valent de l’or. La Social TV sollicite déjà le consommateur en temps réel quand il regarde son programme favori, pourquoi un quotidien ne ferait-il pas la même chose ? En Angleterre, le Sun tente l’expérience...

« En imprimant des hashtag dans nos articles, il devient plus facile pour nos lecteurs de partager leurs opinions et prolonger l’histoire en ligne. Dans un monde extrêmement digitalisé, cela va permettre à une nouvelle génération de découvrir le Sun et notre marque éditoriale. » Rédacteur en chef du tabloïd anglais, David Dinsmore résume parfaitement l’objectif assigné à cette première britannique lors de sa présentation officielle : jamais un quotidien national du royaume n’avait intégré des hashtag dans ses contenus pour inviter ses lecteurs à rejoindre la conversation en ligne et y continuer ensuite le débat.

Intitulée “ Qu’en pensez-vous ? ”, cette passerelle prend la forme d’une bannière de pub imprimée en dessous des articles que la rédaction a choisis pour susciter chez ses lecteurs la volonté de poursuivre leur expérience sur la Toile. Pour soutenir cette initiative pensée comme pérenne et censée s’inscrire dans la nouvelle politique digitale du journal, une équipe spéciale dédiée aux réseaux sociaux a été mise en place.

La valeur ajoutée de cette escouade inédite ? Le site de The Drum nous apprend que son chef, James Manning, ancien journaliste du Daily Telegraph, a été avant tout recruté pour superviser les lancements de hashtag sensibles comme le #cordencameron, créé pour étendre online la discussion provoquée par l’interview du Premier ministre David Cameron par James Corden. Idem pour le hashtag #scrumbag, qui concerne lui un entretien exclusif avec la star de rugby à XIII Andy Powell.

Twitter et le robot-journalisme comme mutation

En reprenant le même modèle que la Social TV, le Social Print façon The Sun consolide l’union entre papier et digital. Autrefois brouillés, les deux ne cessent de se rabibocher. L’idylle se renforce au fur et à mesure que les réseaux sociaux et les applications digitales prennent une place prépondérante dans le rôle crucial tenu par les médias traditionnels dans nos démocraties éduquées au tout info.

Imaginez avoir accès à une interface digne d’un media traditionnel comme Le Monde ou le New York Times, mais d’où émergeraient les meilleurs tweets des grands quotidiens nationaux et internationaux ainsi que d’autres organes de presse indépendants et fiables. Plus la peine de se projeter, car une plate-forme média atypique et francophone, inspirée de l’Américain, le Drudge Report (26 millions de vues par jour) est née en novembre dernier dont Influencia avait été le premier à parler. Son nom:  L’Important.

Et si pour les groupes de presse, la robotique constituait aussi la nouvelle réponse imparable à la révolution technologique des modes de consommation et de production de l’information ? Aux Etats-Unis, Tribune Company fournit coup sur coup deux preuves concrètes de sa vision économique du mass média de demain. Quelques jours après la première mondiale du L.A Times, pionnier du robot-journalisme, le groupe de Chicago lançait en effet Newsbeat, une application permettant à l’utilisateur de se faire lire son journal comme s’il écoutait la radio.

Avec sa première révélatrice, et qui pourrait très vite faires des émules, le Sun renforce l’importance des medias sociaux comme complément essentiel au papier. Le quotidien anglais compte quand même 497 000 followers sur Twitter quand le Washington Post, le New York Times et USA Today reçoivent la palme des journaux les plus suivis sur le réseau social de micro blogging. Le Post publie la bagatelle de 275 193 tweets par semaine, comme le rappelle le Huffington Post.

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA
Source : TheGuardian

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