15 février 2013

Temps de lecture : 3 min

Blush : Le girls band made in Asia

Elles s'appellent Victoria, Natsuko, Angeli, Ji Hae et Alisha et ont pour mission de conquérir le monde au nom de l’Asie ! Et elles viennent de signer avec Quincy Jones... INfluencia a rencontré les membres de ce groupe de d'jeunes et leur manager.

Il était une fois cinq jeunes filles : Victoria Chan, Natsuko Danjo, Angeli Flores, Ji Hae Lee et Alisha Budhrani. La  première – surnommée Queen V – est née à Hong Kong. La seconde – Nacho – 20 ans, est japonaise. La troisième –  baptisée Mango Girl – a vu le jour aux Philippines. La quatrième – Tiger – est coréenne et la dernière – Little Ali – vient  de Hong Kong, mais est d’origine indienne.

Rassemblées grâce à la télé-réalité

Elles se sont rencontrées fin 2010 grâce à Jon Niermann. Cet ancien dirigeant de Walt Disney International Asie  Pacifique , qui a fondé Far West Entertainment, la société de production de Hong Kong à l’origine du groupe, se demandait pourquoi aucun artiste asiatique n’avait réussi à percer aux Etats-Unis. Il décida alors de lancer le « Project Lotus », une série d’émissions de télé-réalité diffusées en Asie dont le but était de trouver une candidate par pays.

Et c’est parmi plus de 3500 aspirantes à la gloire que ce team d’enfer a été sélectionné avec pour mission première : rendre ce continent encore plus glamour et moderne. Résultat des courses : Blush, un girls band asiatique tourné vers l’Occident, tandis que les groupes asiatiques de la même mouvance musicale se focalisent sur leur marché.

Mais pourquoi partir à la conquête de l’Ouest ?

À l’heure où le monde et l’au-delà ont les yeux rivés sur la scène asiatique avec comme fer de lance la KPop, les créateurs de Blush ont quant à eux décidé de jouer sur une autre tonalité. Et ils clament leurs différences. D’abord parce que les 5 filles, qui vivent toutes ensemble à Los Angeles, n’ont pas été embrigadées comme les stars des groupes coréens. Ensuite, parce qu’elles ont chacune une vraie personnalité et un « passé » de danseuses et chanteuses doublé d’une volonté de devenir les ambassadrices de leur pays tout en revendiquant haut et fort un côté « sans frontières ». « Nous devons nous adapter à l’Occident et être capables d’épouser sa culture sans pour autant nous dénaturer » confie Little Alie, la benjamine du groupe.

Des influences universelles

« Le monde devient de plus en plus petit, les influences musicales sont internationales, puisque la musique est universelle, notamment chez les jeunes. D’où le succès rencontré partout où elles se sont produites, en Asie, aux USA, et maintenant en France, où elles ont démarré leurs premiers concerts », affirme leur manager Stacey Niermann. La plupart des chansons sont en anglais, mais certaines sont également en mandarin, coréen et japonais. «  Notre force est avant tout de nous inspirer mutuellement car nous provenons d’origines et de cultures différentes, ce qui nous surprend tous les jours dans notre vie au quotidien  », renchérit Victoria Chan.

Blush, qui recherche activement des sponsors à l’échelon international, a travaillé avec quelques-uns des plus grands noms de l’industrie de la musique occidentale, dont Snoop Dogg, Gary Barlow des Take That, Eliot Kennedy des Spice Girls, Jess Cat et Lindy Robbins des Backstreet Boys. Le band a été élu « meilleur jeune artiste aux Young Guns Music Awards en 2011, grâce notamment à son premier titre Undivided, réalisé en featuring avec Snoop Dogg. Et son deuxième single « Dance On » s’est placé en numéro un des charts Dance aux USA en février 2012.
Le roi Quincy Jones vient tout juste d’annoncer  sur sa page facebook sa prochaine collaboration avec les demoiselles, notamment pour leur nouveau single qui sort aujourd’hui WARRIOR.

L’émergence de ce type de groupe musical n’est en rien anecdotique. L’Asie est désormais devenue une référence internationale d’un point de vue économique et sociétal. On sent bien que l’agitation socioculturelle issue des différentes nations de cette partie du globe est aujourd’hui analysée, voire prise en référence. Et ces jeunes filles sont là pour renforcer cet intérêt. Jeunesses de tous les pays, unissez-vous.

Isabelle Musnik

Article issu de la revue INfluencia N°4 « La Jeunesse », Chapitre 3 : « Jeunes, musique, marques…cherchez l’erreur ».

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On a été « blushé » par ce petit accapella pour INfluencia.

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