5 février 2018

Temps de lecture : 3 min

Graphologie et Biotypologie : un pied de nez à l’analyse data

L’Histoire n’est pas avare de méthodes pour déchiffrer les esprits. Plus que jamais, et par rapport à la manière dont nous pensons aujourd’hui, « cerner » les gens est d’une extrême importance. Il existe les outils de la « data » pour étudier les configurations relationnelles, le changement social mais aussi les personnalités. A contre-courant, la graphologie et la biotypologie s’élèvent : on peut comprendre les façons de penser, de sentir et d’agir par des « causalités mystérieuses ». De quoi faire sourire les gens sérieux ?

L’Histoire n’est pas avare de méthodes pour déchiffrer les esprits. Plus que jamais, et par rapport à la manière dont nous pensons aujourd’hui, « cerner » les gens est d’une extrême importance. Il existe les outils de la « data » pour étudier les configurations relationnelles, le changement social mais aussi les personnalités. A contre-courant, la graphologie et la biotypologie s’élèvent : on peut comprendre les façons de penser, de sentir et d’agir par des « causalités mystérieuses ». De quoi faire sourire les gens sérieux ?

« Demandez à quelqu’un de tracer un M et vous pourrez en déduire son orgueil, sa fidélité et son habileté politique », précisait en son temps le littéraire Papus. Dans un monde qui pense numérique et dématérialisation, le retour à la graphologie (l’étude de l’écriture de la main) et la référence à la biotypologie (l’étude des lignes de la main) apparaissent d’abord comme un sacré pied de nez à l’ordre numérique de l’époque.

Plus important et en opposition avec l’ennui des méthodes d’identification numérique, ces approches laissent le sentiment que l’analyse data n’est, encore aujourd’hui, que partielle dans le processus de « catégorisation » des comportements. Dans une perspective RH, que peut-on attendre de ces deux méthodes ?

Graphologie : une méthode subtile pour décrire les aptitudes

Laquelle de l’image ou de la langue est à l’origine de l’écriture ? Au moment de recruter, on peut trouver surprenant et un peu fabuleux que les graphologues attribuent à l’écriture le pouvoir convoité de renseigner les profils. Une simple illusion ? Non, il semble que l’image portée par l’écriture soit dotée d’une autorité. Bertram Durand, dirigeant de CNPG Conseil (spécialiste en France de l’évaluation par la graphologie), s’explique : « La graphologie constitue un test de personnalité à part entière. Avec un avantage de taille : le diagnostic est le plus neutre possible, il n’est pas influencé par la sympathie que peut inspirer le candidat ».

Sur ce, on se permet de répondre : les données numériques d’un individu ont également cette neutralité. Alors qu’est-ce qui la distingue des méthodes rationnelles ? Il faut l’appréhender comme un élément complémentaire aux entretiens : selon ces spécialistes, le grapho-test décrit et figure les aptitudes intellectuelles, la structure de la personnalité et les éléments d’adéquation ou d’inadéquation face au poste à pourvoir.

Biotypologie : optimisez le type de curiosité dont vous a doté la nature

« Il y a dans la vie deux catégories d’individus : ceux qui regardent le monde tel qu’il est, et se demandent : pourquoi ? Et ceux qui imaginent le monde tel qu’il devrait être et se disent : pourquoi pas ? ». La pertinente observation de George-Bernard Shaw laisse penser que le progrès et l’évolution dans le monde doivent plus à l’imagination qu’à la curiosité. Et pourtant, c’est bien la curiosité qui nous pousse à explorer des voix nouvelles. Dans ce sillage, et selon les constats statistiques de la biotypologie, il en existe au moins deux formes : celle de « découvrir » et celle de « comprendre ». C’est l’étude du nombre de lignes dans la paume qui nous fait cet aveu. Cette méthode constate chez les personnes curieuses de « découvrir » très peu de lignes comparées aux personnes curieuses de « comprendre ». Une distinction binaire entre le « quoi » et le « pourquoi » en somme.

Trop simpliste pour être sérieux ? Allez savoir… Néanmoins et alors qu’on nous prédit un « tout data » dans les années à venir, ces disciplines ont le mérite de nous secouer pour fournir comparativement une réflexion sur l’analyse data : une méthode pauvre si elle ne fait que prédire les comportements. Graphologie et biotypologie insistent au contraire sur la subtilité de décrypter un système de pensée autour de « causalités mystérieuses », souligne le sociologue Michaël V. Dandrieux. Ce qui passe par l’architecture des mains, c’est donc une motricité et des fonctionnalités de prestige (donner, recevoir, faire et transmettre) mais aussi ces lignes de subtilités pour déchiffrer : une façon de penser, de sentir et d’agir. 

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