9 janvier 2018

Temps de lecture : 2 min

Voici les voeux les plus outrecuidants de 2018

Vous pensiez que la campagne de Pepsi avec Kendall Jenner avait atteint des sommets en 2017 ? Attendez de voir ce que nous réserve 2018 ! A peine l’année commencée, voici déjà une des vidéos qui atteindra le podium du mauvais goût. Les ingrédients ? Un cabinet de courtage, une reprise du clip de Robin Thicke et Pharell Williams, Blurred Lines, et des femmes réduites à leur fonction ornementale.

Vous pensiez que la campagne de Pepsi avec Kendall Jenner avait atteint des sommets en 2017 ? Attendez de voir ce que nous réserve 2018 ! A peine l’année commencée, voici déjà une des vidéos qui atteindra le podium du mauvais goût. Les ingrédients ? Un cabinet de courtage, une reprise du clip de Robin Thicke et Pharell Williams, Blurred Lines, et des femmes réduites à leur fonction ornementale.

Pour souhaiter une belle année à ses clients, le cabinet de courtage et de conseil français ACNBC n’a pas lésiné sur les moyens. L’entreprise a décidé de produire sa propre version du célèbre clip Blurred Lines avec Robin Thicke et Pharrell William ! Et à la place des stars, ce n’est autre que le président du cabinet, Fred Bernheim, ainsi que son directeur général, Franck Gendre, qui jouent les rôles des alpha-mâles en costards.

Le côté passé de mode mis à part -Blurred Lines date quand même de 2013- l’idée demeure plutôt drôle à première vue. Sauf qu’à la place des mannequins du clip officiel apparaissent deux femmes plutôt bien gatées par la nature. Affublées d’un mini short et d’un croc-top blancs, on les voit se déhancher autour des deux patrons de la boîte, à la frontière de la sensualité et de la vulgarité. Cindy, la « belle brune, canon » comme le précise les crédits, n’hésite pas à faire un calin au président, et va jusqu’à cloturer le clip en position 4 pattes. Quoi de mieux pour défendre les droits des femmes ?

Humour vs Féminisme ?

A la rédaction, on s’est posé la question de savoir si le caractère -vraisemblablement- humoristique du clip excusait l’image dégradante de la femme. Dans le contexte actuel, de l’affaire Weinstein aux révélations fleuves d’harcèlements et d’agressions sexuelles, produire une vidéo, même parodique d’un clip qui asservit la femme, c’est au minimum irrévérencieux, au pire carrément polémique. Car le féminisme, mouvement pour l’égalité entre femmes et hommes porte tout autant sur les salaires, les emplois à responsabilité que les représentations collectives véhiculées dans les campagnes de communication. Ce genre de vidéos ne contribuent-elles pas à réifier la femme, à la placer symboliquement au rang d’objet ?

Le cabinet ACNBC n’en est pas à son premier coup. Pour ses voeux 2017, il avait repris le générique de James Bond. En 2016, l’univers de Star Wars. Et en 2014, c’était des voeux sous forme de rap  » gangster « . Notez que le clip de 2018 a été écrit et réalisé par Fred Bernheim, président du cabinet, mais aussi acteur star du clip ainsi que responsable du storyboard, de la direction artistique, du montage, de la post-production, de la chorégraphique et des costumes de la vidéo. Le roi de l’audace ou du mauvais gout, à vous de juger !

Vidéo : http://www.acnbc.com/portfolio-item/voeux2018/

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