4 février 2019

Temps de lecture : 2 min

Un modèle à la « Netflix » décentralisé bouleverse l’entertainment

Breaker, une agence suisse et new-yorkaise, a dévoilé le 31 janvier dernier sa plateforme éponyme vouée a ringardiser les plateformes musicales et de vidéo à la demande existantes. Basée sur la blockchain, elle prône un fonctionnement décentralisé, transparent et plus juste envers les artistes. C’est Jay-Z qui va être content

Breaker, une agence suisse et new-yorkaise, a dévoilé le 31 janvier dernier sa plateforme éponyme vouée a ringardiser les plateformes musicales et de vidéo à la demande existantes. Basée sur la blockchain, elle prône un fonctionnement décentralisé, transparent et plus juste envers les artistes. C’est Jay-Z qui va être content.

Le bitcoin, crypto monnaie volatile qui a bouleversé nos transactions financières, ne pourrait s’échanger sans technologie régulatrice. En l’occurrence, la déjà célèbre blockchain. Mais entre fantasmes et réalités, les barbarismes et les amalgames ne sont jamais bien loin. Pour résumer, la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations sécurisée, transparente et décentralisée. Pour effectuer une transaction, il n’y a plus besoin de tiers de confiance ou d’une quelconque infrastructure, elle se fait directement entre les deux entités. Le réseau blockchain permet ensuite de sécuriser ces échanges en les rendant publics. Seul l’anonymat des utilisateurs est préservé.

C’est donc donc une gigantesque base de données ouverte que chacun est libre de consulter pour vérifier si les échanges effectués sont bien valides -le cauchemar de votre fidèle conseiller bancaire. Initialement utilisée dans le secteur financier, la blockchain est loin d’avoir dévoilé l’étendu de son potentiel technique. Car loin de se contenter de son amour de jeunesse, elle est en passe de bouleverser bon nombres d’industries. L’entertainment en première ligne, comme le démontre la récente offre de l’agence Breaker.

L’objet plutôt que la technique

SingularDTV, une agence dédiée au divertissement « blockchainisé », développe depuis 2 ans une plateforme qui permet aux cinéastes et aux musiciens d’être payés directement par leurs consommateurs sans avoir recours à aucun distributeur extérieur. Un savant mélange -toute proportion gardée- entre Spotify, Netflix et un fonctionnement humaniste. A l’occasion de la sortie de la version beta de l’application, le 31 janvier 2019, et en attente de sa version finale prévue pour smartphones et smartTV, la start-up se renomme Breaker qui dévoile un repositionnement stratégique.

Kerry Fitzmaurice, senior vice président of brand marketing, a déclaré que l’équipe cherchait depuis six mois comment s’affranchir du rôle initiale de SingularDTV, alors totalement concentré sur la blockchain, pour délaisser progressivement la technologie en elle même et se concentrer sur le contenu. « Si l’on ne met l’accent que sur la blockchain et la souveraineté des données, les gens vont très vite retourner sur Netflix », explique-t-elle.

Un catalogue en devenir

De cette logique implacable est née la plateforme Breaker. Si elle va petit à petit  « s’habiller » de contenu, elle compte déjà dans sa garde robe plusieurs curiosités aguichantes. On y retrouve par exemple le film « Manifesto » sorti en 2015 et qui met en scène Cate Blanchett, le classique hollywoodien « A Star is Born », sorti en 1937, et récemment réadapté par Bradley Cooper, ou encore « Perfect », produit par Steven Soderbergh. Le génial cinéaste américain avait d’ailleurs déclaré pour expliquer ce partenariat : « Je cherche toujours à rendre l’industrie cinématographique plus transparente, tout en la simplifiant ». Simple, cohérent, basique.

Mais Breaker va également proposer des productions originales, telles que « Trust Machine : The Story of Blockchain » d’Alex Winter, ou « The Happy Worker » réalisé par Duwayne Dunham et produit par David Lynch. Pour tous les cinéphiles, l’abonnement pourra être contracté en monnaie courante ou en cryptomonnaie pour un prix par film qui oscille entre 2 et 5 dollars à la location et 8 et 10 à l’achat. Mais plutôt que de continiuer à énumérer bêtement leur catalogue, allez vous faire votre propre idée ! En tout cas, une chose est sûre : après le « Netflix de l’Underground » de Boiler Room, faites place au « Netflix démocratisé ».

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