10 mars 2015

Temps de lecture : 3 min

#Fredinchina : Jackie Chan devient un symbole !

Comprendre l’Empire du Milieu n’est pas chose aisée pour les Occidentaux… Frédéric Raillard, le co-fondateur de Fred & Farid Group analyse chaque semaine, pour BFM Business, le premier marché du monde ! INfluencia est partenaire de cette aventure...

Comprendre l’Empire du Milieu n’est pas chose aisée pour les Occidentaux… Frédéric Raillard, le co-fondateur de Fred & Farid Group analyse chaque semaine, pour BFM Business, le premier marché du monde ! INfluencia est partenaire de cette aventure…

HotTopic : Under the dome stigmatise la guerre des clans à propos de la pollution

Le documentaire Under The Dome produit par Jing Chai, a fait l’effet d’une bombe sur les réseaux sociaux. D’abord, parce que cette journaliste connue de CCTV, dont les thèmes favoris sont l’économie, le gouvernement et la corruption, a cette fois-ci abordé un thème tout aussi sensible : la pollution en Chine. Mais aussi parce qu’elle a choisi un storytelling émotionnel et une écriture forte un peu à la Paris Match pour en parler. En effet, son point de départ est sa fille qui nait atteinte d’un cancer à cause de la pollution. Et forcément bien que très personnelle, cette histoire de mère touche les Chinois. Mais le film ne s’arrête pas là. Etayé par des témoignages d’experts, il traite sans langue de bois du sujet et démontre à quel point la situation est alarmante et l’urgence pour la Chine à réagir pour lutter contre ce fléau. Son succès est incontestable avec deux tiers des réseaux concernés, 120 millions de vues et 400 millions d’impressions média. Et dans les 24 heures qui ont suivi, Jing Chai félicitée pour son travail, son courage et l’utilité de sa démarche, a reçu un soutien massif sur la Toile. Pourtant bizarrement, dès le lendemain, l’engouement à son égard n’était plus aussi positif avec des posts sous formes d’attaques personnelles qui cherchaient à la décrédibiliser. Ainsi on pouvait lire qu’une fumeuse avait beau jeu de parler de pollution. Que sa fille n’était pas née en Chine mais aux USA et que son mari roulait en SUV. Certains allant même jusqu’à être misogynes en affirmant que le travail d’une femme ne pouvait pas être reconnu comme scientifique car trop dans l’émotion. Des remarques la faisant passer du plébiscite à la critique personnelle et qui n’ont pas manqué de surprendre le pays. Alors une grande partie des internautes sont montés au créneau pour la défendre, déclenchant un choc phénoménal entre les deux camps.

Pour ses supporters, il est certain que cette journaliste de CCTV est soutenue depuis le début par Beijing puisque son documentaire a pu être diffusé sans être censuré. Pourquoi ? Parce que son film tombait à point nommé pour les dirigeants en étant retransmis au même moment où le gouvernement a licencié le responsable de l’environnement en Chine et juste avant les deux grandes conférences du Parti Communiste en Chine. Il était donc impossible d’éviter ce sujet. De même, les supporters estiment que le deuxième jour, où il y a eu des attaques contre la journaliste, est le fruit d’un conglomérat d’industriels qui veut absolument continuer la croissance effrénée de la Chine au détriment de l’environnement. A voir ici.

HotBrand : La « petite fourmi » de Xiao Mi doit séduire les jeunes sportifs

Xiao Mi, géant du mobile chinois et jeune marque créée il y a quelques années par un patron très charismatique, a fait l’actualité grâce à une affiche teasing intrigante. Celle-ci annonçait en effet le lancement massif en Chine d’un produit de la taille et de la légèreté assez proches de celles d’une boîte d’allumettes. Il n’en fallait pas plus pour attiser la curiosité et enflammer les esprits jusqu’à ce que la marque révèle qu’il s’agissait d’une petite caméra très légère, une sorte de GoPro intitulée Xiao Yi (la petite fourmi). Et comme pour tous ses produits pourtant technologiques, la marque propose celui-ci à un prix vraiment pas cher : environ 50 euros. Une opération qui a donc suscité 46 millions de vues. Avec cet accessoire, Xiao Mi, dont la cible prioritaire est les jeunes, veut encore plus se rapprocher d’eux en exploitant une nouvelle tendance, le sport et en leur offrant la possibilité de se filmer pendant leurs séances d’entrainement et de les partager sur les réseaux sociaux. A voir ici.

HotPost : Duang ne veut rien dire mais fait le succès de Jackie Chan

Il ne veut absolument rien dire et pourtant Duang est le mot de la semaine. Il est une invention de Jackie Chan qui avait fait une pub pour le shampoing Pawang et dans laquelle il disait que grâce à ce produit ses cheveux étaient Duang ! Une pub presque passée inaperçue jusqu’à ce que des netizens la détournent en remplaçant la phrase de l’acteur : “Plus je me lave les cheveux, plus ils sont Duang”, par “Plus j’utilise des effets spéciaux dans un film, plus mes cheveux sont Duang”. Grand éclat de rire dans toute la Chine où il y a eu un buzz de dingue. Un nouvel idéogramme est sorti mariant le nom de Jackie Chan avec la phonétique du mot Duang, on peut le conjuguer tandis que des émoticônes ont été créés et le tout est entré dans le Wikipedia américain. Et lorsque Jackie Chan s’est fait l’écho de l’ampleur des conséquences de son expression, il a récolté 64 000 retweets et 149 000 likes. A voir ici.

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