31 janvier 2017

Temps de lecture : 2 min

Uber laisse un grand vide en Chine

Au programme de ce nouvel opus de Fred in China, une bande son douteuse, une situation de monopole qui bouleverse le marché des VTC et le Nouvel An chinois gagné par la nostalgie.

Au programme de ce nouvel opus de Fred in China, une bande son douteuse, une situation de monopole qui bouleverse le marché des VTC et le Nouvel An chinois gagné par la nostalgie.

HOTTOPIC : quand la bande son fait polémique

Le HotTopic cette semaine est un film, Duckweed, réalisé par Han Han, très populaire en Chine. Le 21 janvier, Han Han a présenté la chanson officielle de son film sur Weibo. Ce qui a rapidement provoqué beaucoup de discussions sur les réseaux sociaux au vu des paroles du morceau. En substance, un jeune marié s’adresse à sa femme et lui fait part de ses attentes : assumer toute la responsabilité de leur famille (gagner plus d’argent que lui, se lever plus tôt et se coucher plus tard que lui, s’occuper des tâches ménagères, des enfants…) et en retour, il jure fidélité à sa femme.

Bien entendu ces paroles sont machistes et renvoient à une vision archaïque du couple et sont rejetées par les millennials chinois, qui veulent se détacher de cette vision à l’ancienne. Mais surtout pour les netizens, ce n’est pas une chanson cynique car Han Han est connu en Chine pour ses sorties irrespectueuses auprès des femmes. Le film est d’ailleurs boycotté par les jeunes.

L’équipe de communication du film, ayant reçu des tonnes de messages de plaintes, affirme que la chanson n’est qu’une adaptation d’une vieille chanson japonaise des années 70. Pour tenter de sauver la face, une seconde est prévue et devrait relater la vie de l’homme après son mariage, assumant beaucoup plus de responsabilités dans son couple. Mais Han Han ne s’est jamais excusé pour le choix de la chanson.

HOTBRAND : DIDI

Le marché des VTC devient de plus en plus difficile en Chine. Uber a quitté le pays en août dernier en vendant ses parts au rival local Didi. Ce dernier, déjà le leader sur le territoire, s’est donc retrouvé en situation de monopole et bichonne ses clients : baisse du prix de la course, promotions régulières sur l’application, diminution des marges pour le plus grand bonheur de ses drivers.

Depuis janvier 2017, pour les utilisateurs chinois, il est plus difficile désormais de commander une course dans les villes T1/T2. En effet le premier mois de l’année coïncide avec le Nouvel An chinois. Mais cette année le phénomène est plus important qu’auparavant. Récemment, un utilisateur en colère de Didi a rédigé un article devenu viral sur les réseaux sociaux. Dans ce billet, il accuse Didi de disrupter le marché et d’amener à cette situation difficile dans les villes T1/T2. Ses griefs sont les suivants : l’algorithme d’offre et de demande est un désastre et depuis que les chauffeurs peuvent choisir leur course, ils attendent désormais que les passagers ajoutent un pourboire sur l’application. L’article a atteint le plafond des 100 000 vues sur WeChat. S’en sont suivis énormément de partages et commentaires sur le post. Les netizens s’en prennent à Didi et certains regrettent même le départ d’Uber qui permettait plus d’équilibre sur le marché. D’autres trouvent même que la situation détériore l’image de Shanghai alors que les chauffeurs étaient extrêmement courtois jusqu’alors.

HOTPOST : nostalgie du Nouvel An chinois

Le HotPost cette semaine est une vidéo ayant généré 26 millions de vues. Elle montre comment les Chinois célèbraient le Nouvel An par le passé. Les anciennes traditions remémorent quelques souvenirs d’enfance aux netizens. On a pu lire quelques commentaires comme “Cette vidéo me rappelle comment nous célébrions le CNY dans mon enfance. C’était mieux avant…”. Certains millennials ou jeunes de la génération Z ont exprimé leur jalousie quant à la façon dont on célébrait le CNY. Une vidéo très réussie soufflant un vent de nostalgie dans toute la Chine.

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