28 mars 2016

Temps de lecture : 3 min

#FredInChina : un mauvais vaccin affole les réseaux sociaux

Comprendre l’Empire du Milieu n’est pas chose aisée pour les Occidentaux… Frédéric Raillard, le co-fondateur de FF GROUP analyse chaque semaine pour BFM Business et INfluencia le premier marché du monde à travers cette chronique social media inédite. Depuis plus d’un an Fred décrypte cette Chine ultra-connectée qui compte près de 800 millions de netizens en partageant ce qu’il a vu, lu et entendu sur Weibo, WeChat, Huaban, Youku. INfluencia est partenaire de cette aventure...

Comprendre l’Empire du Milieu n’est pas chose aisée pour les Occidentaux… Frédéric Raillard, le co-fondateur de FF GROUP analyse chaque semaine pour BFM Business et INfluencia le premier marché du monde à travers cette chronique social media inédite. Depuis plus d’un an Fred décrypte cette Chine ultra-connectée qui compte près de 800 millions de netizens en partageant ce qu’il a vu, lu et entendu sur Weibo, WeChat, Huaban, Youku. INfluencia est partenaire de cette aventure…

HotTopic : un mauvais vaccin affole les réseaux sociaux

Grâce à son vaccin développé dans 18 provinces de Chine, une mère de famille a généré un business de plus de 570 millions de RMB. Sauf que les conditions dans lesquelles il est distribué -c’est-à-dire sans être réfrigéré- en font un produit dangereux et illégal. Une fois révélée, cette absence du respect des règles sanitaires élémentaires a déclenché un énorme scandale et beaucoup d’inquiétude. Comme le font tous ces sujets en Chine autour de la santé ou de l’alimentation.

Des KOL en ont même profité pour ressortir de vieux articles ou reportages liés aux vaccins suspects. Comme celui qui, en 2013, aurait provoqué des anomalies chez les enfants nés de mères vaccinées. Mais cette nouvelle affaire a aussi fait se succéder des infos rassurantes à d’autres plus alarmantes créant des réactions en forme de montagnes russes sur les réseaux sociaux comme il est d’usage sur de tels sujets de société. Jusqu’à ce que le Premier Ministre, Li Kejiang, prenne la parole pour rassurer et annoncer que le gouvernement allait renforcer tous les contrôles de vaccin dans toute la Chine. A voir ici.

HotBrand : Tao Bao aussi n’a d’yeux que pour la Génération Y

Tao Bao, plateforme de e-commerce du groupe Alibaba, est le sujet d’une opération réalisée par FF Shanghai qui mérite quand même ce coup de projecteur. Pour lancer en ligne une e-commerce Fashion Week, l’agence a mis en scène 90 post 90’s pour reconnecter avec cette génération Y. Car si cette dernière est très critiquée, elle fascine beaucoup dans le monde.

Ces 90 personnes sélectionnées -pour la plupart des KOL- ont donc été mises en scène à travers leur style et leurs attitudes sur le thème « Watch me ». Suggérant que parce que c’est elle, c’est cette génération qu’il faut regarder et pas une autre. Le tout renforcé par une voix off teintée d’une petite pointe d’arrogance et d’ironie envers la société. Cela a évidemment fait couler beaucoup d’encre sur la toile et créé beaucoup de débats. Après 3 jours de data, nous sommes déjà à 320 millions de média impressions sur Sina Weibo uniquement, sachant que le viral a largement débordé cet opérateur. De plus, 65 000 discussions et beaucoup de UGC ont été générés car le dispositif interactif permettait d’être le 90ème KOL de l’opération. Avec la possibilité de le reposter. Opération très intéressante en permettant à la marque d’aller au-delà du simple message publicitaire et de croquer un peu de la société en jouant les miroirs. A voir ici.

HotPost : le business model du KOL en pleine évolution

Papi Jiang est une KOL, une sorte de youtubeuse. Originaire de Shanghai, jeune (29 ans) et très jolie, elle enregistre régulièrement des vidéos d’elle sur Miaopai, une plateforme chinoise. Une production bien pensée grâce à des insights intelligents qui l’ont récemment faite émerger. Comme cette vidéo où elle mélange le shanghainese, le mandarin et l’anglais, expliquant que les gens de Shanghai font régulièrement ce genre de mix avec beaucoup d’anglicisme.

Résultat, Lao Luo, un autre KOL très connu a dépensé 12 millions de RMB (environ 1,5 million d’euros) pour acheter les droits de cette youtubeuse dont les vidéos tournent autour de 290 millions de vues (soit 7 millions par video). Créant ainsi un nouveau business model, car qu’un KOL achète les droits d’un autre pour revendre ses vidéos aux marques ne s’était encore jamais vu. Même si on ne sait pas comment il va le faire précisément, ça s’approche un peu du football : la jeune Papi Jiang dans son pool ou son club, sera rémunérée tandis que Lao Luo sera une sorte d’agent avec les marques. Encore une fois la Chine, avec cette démarche très chinoise, très moderne et très intéressante, est en avance sur le digital. A voir ici.

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