1 juillet 2015

Temps de lecture : 4 min

Rencontres créatives

Partager ses expériences, échanger autour des savoir-faire, découvrir le travail créatif de la communauté, plus de 250 participants se sont réunis au Adobe Creative Meet Up, qui s’est tenu jeudi 25 juin à Paris.

Partager ses expériences, échanger autour des savoir-faire, découvrir le travail créatif de la communauté, plus de 250 participants se sont réunis au Adobe Creative Meet Up, qui s’est tenu jeudi 25 juin à Paris.

Comment évolue la création ? Quelles sont les tendances actuelles ? Comment les évolutions technologiques ont-elles transformé la création ? Michael Chaize, évangéliste chez Adobe, a ouvert l’événement en revenant sur les profondes mutations qui se sont opérées depuis 15 ans, en termes d’outils de travail, de communication sur les plates-formes communautaires ou de réseau pour diffuser son travail (revoir ici). Il est revenu sur les tendances actuelles issues d’une étude sur la nouvelle génération créative via Behance. Une nouvelle géographie créative se met en place, faisant apparaître sur la scène internationale de nouveaux pays, tels que l’Indonésie et l’Egypte, nouvelle figure de proue de la création. Dans un monde digital, cette étude rend compte du retour en force des techniques traditionnelles, telles que l’encre, la broderie, la craie, la calligraphie, le lettering. Les nouvelles générations s’emparent naturellement de ces techniques qu’elles utilisent aux côtés du digital, moyen comme un autre de donner corps à sa création.

En réponse à ces évolutions, Michal Chaize a montré comment Adobe Creative Cloud, avec la technologie Creative Sync, permet à tout à chacun de créer en mobilité depuis une application mobile telle qu’Adobe Shape ou Adobe Comp, récupérer sa création depuis le Cloud sur son desktop et finaliser son projet. Les images sont automatiquement synchronisées, quel que soit le terminal utilisé. Une souplesse supplémentaire, qui s’appuie également sur Adobe Stock, un nouveau service de photothèque qui permet de commencer à travailler sa maquette avec une image basse définition, de la valider avec son client et de remplacer automatiquement le fichier basse définition par le fichier haute définition. Pour illustrer ces tendances, quatre créatifs sont ensuite venus présenter leur travail.

Les coulisses du photomontage

Pascal Dupont, alias Cal Redback, ne se définit pas comme un expert de la retouche photo ni de la composition d’images. Pourtant, ses images font le tour du monde sur les réseaux et bénéficient d’une grande reconnaissance. « Je souhaite surtout surprendre avec mes images », confie-t-il tout en revenant sur son processus de travail. « J’ai longtemps travaillé seul sur mes photomontages chez moi. Je réalise surtout des photomontages uniques, mais je viens de faire ma première série, composée pour le moment de 5 images. Je parcours Paris pour photographier des plantes et les incruster sur mes personnages avec des masques de fusion, en essayant de les placer dans des situations quotidiennes classiques, dans le métro, la rue… ». Autodidacte, Cal Redback se forme avec les tutoriaux, en regardant le travail des grands du photomontage tels qu’Erik Johansson. « Une fois que j’ai l’idée, je teste, fais des essais, en essayant de trouver la meilleure façon de faire et en poussant l’idée le plus possible dans ses retranchements ». Pari réussi : son travail ne manque ni d’audace ni de créativité (revoir).

Internet, média de prédilection pour les réalisateurs

De son côté, Valentin Petit, jeune réalisateur de 25 ans, est venu présenter son travail sous la forme d’un clip et d’un court métrage. Considérant que demain, c’est sa notoriété sur les réseaux qui va aider un réalisateur à émerger, Valentin Petit voit dans Internet le nouveau média qui lui permet à la fois de mener ses projets et d’adresser son public. « Les médias traditionnels comme la télévision sont préemptés par les réalisateurs aguerris, qui profitent de leur expérience et de leur carnet d’adresse. C’est un média devenu plus institutionnel. Internet représente à mon sens un secteur en plein développement pour les années à venir où de jeunes réalisateurs peuvent faire leurs preuves », estime-t-il. (revoir).

Ne pas céder aux automatismes

Passé par les grandes écoles de dessin, David Alvarez vit aujourd’hui un rêve : celui de concevoir et œuvrer à la création des scènes du jeu Assassin’s Creed. Ce concept artist est longuement revenu sur son travail pour Ubisoft, les phases de documentation historique, l’adaptation de l’architecture aux contraintes du jeu, l’importance de la lumière : « On crée un univers iconique, proche de la réalité. On ne doit pas oublier que les concepts sont faits pour être produits ensuite et on doit garder en tête les contraintes de jouabilité, de scénarisation », confie-t-il. Pour maintenir son éveil créatif, David Alvarez est aussi illustrateur indépendant. « Le risque de travail sur des sagas comme Assassin’s Creed est de céder à la facilité, aux automatismes. Travailler comme indépendant permet aussi de se rafraichir, de renouveler son travail et de se maintenir en éveil. Des sites comme Behance nous donnent une visibilité internationale, mais nous mettent aussi en concurrence avec des illustrateurs bien plus compétitifs. J’ai la chance de vivre de ma passion : cela m’oblige à rester exigeant, à aller chercher le meilleur de moi-même », explique-t-il (revoir).

La tradition alliée du digital

Akatre Studio est un studio d’art contemporain, œuvrant tout à la fois en design graphique, photographie, vidéo et en typographie, réalisant des installations artistiques, des vidéos clips ou des expérimentations créatives. « Nous associons les techniques traditionnelles aux techniques digitales. Nous avons un vrai souci du détail, la technique qu’elle soit digitale ou traditionnelle est simplement là pour nous permettre de réaliser notre idée », expliquent-ils. En puisant leur inspiration dans leur vie quotidienne, dans la gastronomie ou encore la musique, Akatre Studio revendique sa volonté de créer, sans cesse : « il ne faut pas attendre d’avoir les moyens pour créer. On a besoin de produire, de donner corps aux idées », confient-ils (en savoir plus sur Akatre).

Créer, donner vie immédiatement à ses idées, c’était bien le thème de la soirée qui a conclu ces rencontres : l’artiste Nairone a fait une démonstration en direct de ses talents en se réappropriant la création de couleurs ou de formes par le public via un mobile avec Shape, pour en faire ensuite des créations et des posters inédits dans Illustrator. Chacun a également pu repartir avec un poster créé et imprimé sur Riso pendant la soirée.

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